Hyperphosphorémie
Une hyperphosphorémie est définie par une phosphorémie > 1,45 mmol/ l, sous réserve des normes propres au laboratoire de référence. Elle se rencontre rarement et est généralement asymptomatique. Elle survient le plus souvent lorsqu’on s’y attend : insuffisance rénale ou lyses cellulaires (nécroses étendues, syndrome de lyse tumorale). Il existe une variation nycthémérale de la phosphorémie jusqu’à 0,4 mmol/ l (valeurs plus basses en matinée que la nuit).
Clinique
Généralement asymptomatique. Cependant, on peut parfois observer une progression d'une insuffisance rénale chronique, un hyperparathyroïdisme secondaire (douleurs, fractures pathologiques,…), un prurit, des calcifications (vasculaires, rénales, pulmonaires),…
A noter qu'une hyperphosphorémie peut s'accompagner d'une hypocalcémie qui est toujours à rechercher.
Etiologies
- Augmentation des apports (lavements et perfusions)
- Redistribution : lyse tumorale, rhabdomyolyse, hémolyse
- Défaut d'élimination ++ :
- Insuffisance rénale
- Extraction insuffisante en cours de dialyse
- Hyperthyroïdie, (pseudo)-hypoparathyroïdie, acromégalie
Prise en charge thérapeutique - Traitements
- Traitement étiologique si possible, surtout utile en cas d’apports exogènes excessifs
- En cas de lyse cellulaire : perfusions isotoniques alcalines
- En cas d’insuffisance rénale significative :
- Régime restreint en phosphates (800 mg/ jour) = limiter les protéines
- Chélateurs du phosphore (CaCO3, ½ - 2 sachets d’eucalcic/ jour, durant les repas, surveiller la calcémie)
- Envisager parathyroïdectomie en cas d’hyperparathyroïdisme peu contrôlable
Auteur(s)
Shanan Khairi, MD