Reflux gastro-oesophagien (RGO)

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= reflux trop important/ prolongé de liquide gastrique dans l'œsophage responsable de symptômes (extra)-digestifs et d'œsophagite peptique. Affection très fréquente et généralement bénigne (fonctionnelle). L'incidence du RGO diminue avec l'âge alors que celle de l'œsophagite peptique augmente. ~30% de la population présente > 1 épisode mensuel, ~5% > 1 épisode quotidien. L'œsophagite peptique concerne ~2% de la pop.

 

Facteurs favorisants et aggravants : hernie hiatale, aN du SOI, augmentation de la Pabdo, médocs (β-bloquants, nitrés, anti-calciques, théophylline), grossesse, obésité, chirurgie mobilisant le cardia, sonde gastrique, décubitus prolongé, aN du péristaltisme œsophagien (diabète, sclérodermie), gastroparésie, insuffisance salivaire.

 

CLINIQUE

 

  • Pyrosis et brûlures rétro-sternales ++ postprandiale/ au décubitus/ à certains aliments (fruits acides, café, alcool, repas gras).
  • Dysphagie/ odynophagie (20%), signe de gravité si progressive
  • Complications d'œsophagite peptique : anémie par carence martiale, ulcérations, HH digestive haute. Rares : sténoses, œsophage de Barret et cancérisation
  • Signes atypiques :

·       Pneumopathies récidivante, aggravation d'un asthme, toux, enrouement, laryngite, paresthésies pharyngées, d+ rétro-sternale intense à irradiation dorsale et dans les mâchoires (écarter coronopathie!),…

 

DIAGNOSTIC

 

  • Clinique suffisant dans la plupart des cas
  • OGD : n'est utile que pour diagnostiquer et grader une œsophagite peptique. Systématique si > 50 ans

·       Indiquée uniquement en cas de signes d'alarme :

§ anémie/ amaigrissement/ dysphagie progressive/ V+/ échec du tt ou récidive précoce/ apparition ou aggravation récente chez un > 50 ans

  • pH-métrie de 24h + OGD = examen de référence (Se ~ Sp ~ 90%). Pas d'antisécrétoire pdt 1 sem !!

·       Indiquée uniquement en cas de signes atypiques à rapporter à un RGO

  • manométrie œsophagienne, RX, scinti : très rarement utiles

 

TRAITEMENT

 

Les prokinétiques et les anti-H2 sont à éviter (efficacité limitée, ES importants)

  • Hygiéno-diététique : tête de lit surélevée, pas de repas avant de se coucher, perte de poids si obésité, éviter les aliments aggravants
  • Formes légères :

·       Symptômes ponctuels: Anti-acides au coup par coup (vs essai IPP ½ doses)

·       Symptômes fqts/ identification de facteurs déclenchants : IPP par périodes de 1-2 semaines

  • Formes modérées – sévères :

·       IPP 1-3 mois

§ Déterminer le mode de tt d'entretien selon les symptômes :

  1. À la demande si récidives occasionnelles
  2. De façon continue en cas de récidives fréquentes
    1. En cas d'impossibilité prolongée d'interruption du tt à pleine dose →  chir (fundiplicature) pour les patients jeunes sans co-morbidité
  3. Formes compliquées :
  4. ·       Sténose peptique :

    § IPP à pleine/ double dose

    § Dilatations endoscopiques selon dysphagie

    § En cas d'échec du tt : chirurgie

    ·       Œsophage de Barret : idem que pour les sténoses peptiques mais d'autres possibilités (électrocoagulation/ laser/ phototh des métaplasies) sont en cours d'évaluation quant à leur efficacité dans la prévention du cancer.