Le pari bactériologique raisonné

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Pour rappel, le pari bactériologique raisonné, que l’on peut d’ailleurs étendre en son principe pour englober d’autres micro-organismes infectieux, consiste à sélectionner l’agent anti-infectieux actif sur les agents les plus probables. Ceux-ci sont déterminés en fonction des facteurs de risque propres au patient, du site de l’infection, de la flore commensale de ce site, de l’exposition à des germes pathogènes (recueillie par l’anamnèse et validée par l’intégration dans le raisonnement clinique des connaissances épidémiologiques).

Par définition, il est donc illusoire de penser couvrir avec une certitude de 100% les microorganismes responsables d’une infection donnée, si ce n’est, et encore, en abusant des spectres larges et en condamnant ceux–ci à brève échéance, ou en favorisant l’émergence ou l’acquisition chez le patient lui-même de germes résistants. De façon intéressante, il n’y a aucun consensus aujourd’hui sur ce que l’on accepte comme déficit théorique de couverture. Cependant, il est évident que si l’on accepte volontiers une couverture insuffisante ou une abstention thérapeutique pour des infections même bactériennes dont le risque de complication est très faible, plus le pronostic vital est engagé, plus il s’agira de réduire ce risque. Ceci justifie le recours, dans de nombreuses situations, à des spectres très larges ou des associations d’antibiotiques. Le recours à celles-ci doit cependant être toujours le plus parcimonieux possible.