Syndrome de sécrétion inappropriée en hormone anti-diurétique (SIADH)

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Critères

Hyponatrémie hypo-osmolaire normovolémique avec une concentration urinaire en sodium augmentée. L’urémie et l’uratémie sont basses. On ne retrouve pas de notion de prise de diurétique ni de signe de faillite organique (rénale, cardiaque, hépatique, thyroïdienne, surrénale,…).

Etiologies

Selon les séries, jusqu'à 80% des SIADH ont pour origine un carcinome bronchique à petites cellules (SCLC) !

Sécrétion hypothalamique d’ADH

  • Troubles neuropsychiatriques, infections du système nerveux central, lésions cérébrales (traumas, accidents vasculaires cérébraux, tumeurs),…
  • Infections pulmonaires
  • Iatrogène
    • Post-opératoire
    • Chimiothérapies : cyclophosphamide IV, vincristine, vinblastine
    • Anti-épileptiques : carbamazépine
    • Neuroleptiques
    • Antidépresseurs : tryptizol, redomex, prozac, sipralexa, serlain, seroxat, floxyfral, efexor, cymbalta, remergon, trazolan,…
    • Anti-inflammatoires non stéroïdiens, morphine, thiazidiques,…
  • Endocriniens : déficit en glucocorticoïdes, hypothyroïdie, insuffisance anté-hypophysaire, insuffisance surrénalienne,…
  • idiopathique

Production ectopique d’ADH

Il s'agit d'un syndrome para-néoplasique (cancers bronchique, cérébral, duodénum, pancréas, thymus, lymphomes,…)

Potentialisation rénale de l’ADH

Iatrogène : chlorpropamide, carbamazepine, cyclophosphamide

Administration exogène d’ADH (vasopressine, ocytocine)

Démarche diagnostique

La clinique et la biologie suffisent le plus souvent à établir le SIADH, une confirmation par un test de surcharge hydrique est exceptionnellement nécessaire. Ce test, sous surveillance intra-hospitalière, consiste à administrer en 15 minutes 20 ml d’eau/ kg. En cas de SIADH : retard de l’élimination du volume ingéré (se fait normalement en < 5 heures) et pas de diminution de la sécrétion d’ADH. Ce test peut également faire la différence entre une véritable sécrétion endogène inappropriée et une hypersensibilité rénale à l’ADH ou une administration exogène.

  • Anamnèse médicamenteuse et retrait des médicaments suspects
  • Anamnèse et examen clinique orienté vers la recherche d’une néoplasie
  • Recherche d’un cancer broncho-pulmonaire (SCLC) en l'absence d'une autre cause évidente :
    • Anamnèse : fumeur ?
    • Examen clinique : adénopathies ?, hippocratisme digital ?, Pancoast ?
    • Radiographie ou CT-scanner thoracique
    • Fibroscopie
    • (dosage de NSE = Enolase Neuron Specific, marqueur des SCLC)
  • En cas de mise au point négative : PET-CT-scan à la recherche d’une néoplasie occulte

Auteur : Shanan Khairi, MD