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= Stiff-Person syndrome. Maladie exceptionnelle (≈ 150 cas dans la littérature), possiblement sur/ sous diagnostiquée. 2F > 1H, pic à 45 ans. Caractérisé par une rigidité axiale progressive accompagnée de spasmes douloureux. Etiologie supposée auto-immune entraînant une hyper-excitabilité du motoneurone inférieur.
<p style="text-align: justify">= Stiff-Person syndrome. Maladie exceptionnelle (≈ 150 cas dans la littérature), possiblement sur/ sous diagnostiquée. 2F > 1H, pic à 45 ans. Caractérisé par une rigidité axiale progressive accompagnée de spasmes douloureux. Etiologie supposée auto-immune entraînant une hyper-excitabilité du motoneurone inférieur.</p>
 
== Clinique et pathologies associées ==
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<p style="text-align: justify">Evolution lentement progressive&nbsp;:</p>
 
== CLINIQUE ET PATHOLOGIES ASSOCIEES ==
 
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Evolution lentement progressive :
 
*'''Rigidité axiale''' = signe cardinal mais peu Sp → fréquentes déformations spinales et autres complications rhumatologiques/ orthopédiques. Progression tardive vers les membres → marche de type "monstre de Frankenstein".
*'''Rigidité axiale''' = signe cardinal mais peu Sp → fréquentes déformations spinales et autres complications rhumatologiques/ orthopédiques. Progression tardive vers les membres → marche de type "monstre de Frankenstein".
*Spasmes douloureux, spontanés ou réflexes (ex : à la palpation, au bruit,…), prédominant dans les muscles axiaux = fqt et très évocateurs
*Spasmes douloureux, spontanés ou réflexes (ex&nbsp;: à la palpation, au bruit,…), prédominant dans les muscles axiaux = fqt et très évocateurs
*Présence fréquente d'une hyper-réflexie myotatique et d'une réactivation du réflexe de retrait de la tête
*Présence fréquente d'une hyper-réflexie myotatique et d'une réactivation du réflexe de retrait de la tête
*Rares : dysfonctions autonomiques paroxystiques (pyrexie, diaphorèse, tachypnée, tachycardie, mydriase, HTA, ARCA), dysphagie sur troubles de la motilité oesophagienne
*Rares&nbsp;: dysfonctions autonomiques paroxystiques (pyrexie, diaphorèse, tachypnée, tachycardie, mydriase, HTA, ARCA), dysphagie sur troubles de la motilité oesophagienne
 
<p style="text-align: justify">Généralement associé à un '''diabète de type 1''' (30%), plus rarement&nbsp;: thyroïdite auto-immune (10%), gastrite atrophique avec anémie pernicieuse (5%), myasthénie. Exceptionnellement d'origine paranéoplasique (++ sur néo mammaire >> Hodgkin, néos bronchiques et coliques) associé ou non à d'autres sd para-néo.</p>
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== Examens complémentaires ==
 
Généralement associé à un '''diabète de type 1''' (30%), plus rarement : thyroïdite auto-immune (10%), gastrite atrophique avec anémie pernicieuse (5%), myasthénie. Exceptionnellement d'origine paranéoplasique (++ sur néo mammaire >> Hodgkin, néos bronchiques et coliques) associé ou non à d'autres sd para-néo.
 
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== EXAMENS COMPLEMENTAIRES ==
 
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*<u>BIOLOGIE</u> : Ac anti-GAD présents dans ≈ 60% des cas. Présence possibble d'un Ac anti-amphiphysine (5% des cas) dans les Sd para-néoplasiques. Hb glyquée si + et non diabétique connu
*<u>Biologie</u>
 
**'''! en dehors de tout SHR, 70-80% des diabétiques de type 1 présentent des Ac anti-GAD → VPP très faible pour le diag d'un SHR chez un diabétique&nbsp;! Des taux très élevés (jusqu'à 500x les taux habituels des diabétiques) plaideraient en faveur d'un SHR.'''
o&nbsp;&nbsp; '''! en dehors de tout SHR, 70-80% des diabétiques de type 1 présentent des Ac anti-GAD → VPP très faible pour le diag d'un SHR chez un diabétique ! Des taux très élevés (jusqu'à 500x les taux habituels des diabétiques) plaideraient en faveur d'un SHR.'''
*<u>Electromyographie</u> : très Se, peu Sp. Activité continue des UM para-spinales, abolie par du valium PO/IV. Plus Sp&nbsp;: co-contraction des muscles antagonistes et myoclonus spasmodique réflexe. Les VCN doivent être nomales.
 
*<u>EMG</u> : très Se, peu Sp. Activité continue des UM para-spinales, abolie par du valium PO/IV. Plus Sp : co-contraction des muscles antagonistes et myoclonus spasmodique réflexe. Les VCN doivent être nomales.
 
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== DIAGNOSTIC ==
 
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A l'exclusion des contextes néoplasiques avec Ac anti-amphiphysine, le diagnostic est essentiellement clinique, d'exclusion, très difficile. Le DD&nbsp; comprend :


== Diagnostic ==
<p style="text-align: justify">A l'exclusion des contextes néoplasiques avec Ac anti-amphiphysine, le diagnostic est essentiellement clinique, d'exclusion, très difficile. Le diagnostic différentiel comprend&nbsp;:</p>
*'''Les spondylarthropathies, très fqtes, sont à exclure systématiquement'''
*'''Les spondylarthropathies, très fqtes, sont à exclure systématiquement'''
*Des troubles psychogènes
*Des troubles psychogènes
*Diverses pathologies (neuromyotonie, tétanie, PERM, dystonies axiales, hyperplexie acquise, syphilis, Lyme,…) selon la présence de signes inhabituels
*Diverses pathologies (neuromyotonie, tétanie, PERM, dystonies axiales, hyperplexie acquise, syphilis, Lyme,…) selon la présence de signes inhabituels


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== Prise en charge ==
 
<p style="text-align: justify">Réponse variable sous tt. TT symptomatique par diazépam/ clonazépam > baclofène (20mg, 2-3x/j)/ toxine botulinique. Kinésithérapie (marche et mobili). PEC rhumato / ortho.</p><p style="text-align: justify">Pas d'EBM&nbsp;: immunomodulateurs si absence de réponse / menace vitale (++ si auto-Ac)&nbsp;: corticoth, azathioprine, Ig 2g/kg IV 3-5j, échanges plasmatiques</p><p style="text-align: justify">Tt d'une éventuelle pathologie associée / causale.</p>
== PRISE EN CHARGE ==
 
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Réponse variable sous tt. TT symptomatique par diazépam/ clonazépam > baclofène (20mg, 2-3x/j)/ toxine botulinique. Kinésithérapie (marche et mobili). PEC rhumato / ortho.
 
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Pas d'EBM : immunomodulateurs si absence de réponse / menace vitale (++ si auto-Ac) : corticoth, azathioprine, Ig 2g/kg IV 3-5j, échanges plasmatiques
 
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Tt d'une éventuelle pathologie associée / causale.

Version du 10 août 2014 à 22:39

= Stiff-Person syndrome. Maladie exceptionnelle (≈ 150 cas dans la littérature), possiblement sur/ sous diagnostiquée. 2F > 1H, pic à 45 ans. Caractérisé par une rigidité axiale progressive accompagnée de spasmes douloureux. Etiologie supposée auto-immune entraînant une hyper-excitabilité du motoneurone inférieur.

Clinique et pathologies associées

Evolution lentement progressive :

  • Rigidité axiale = signe cardinal mais peu Sp → fréquentes déformations spinales et autres complications rhumatologiques/ orthopédiques. Progression tardive vers les membres → marche de type "monstre de Frankenstein".
  • Spasmes douloureux, spontanés ou réflexes (ex : à la palpation, au bruit,…), prédominant dans les muscles axiaux = fqt et très évocateurs
  • Présence fréquente d'une hyper-réflexie myotatique et d'une réactivation du réflexe de retrait de la tête
  • Rares : dysfonctions autonomiques paroxystiques (pyrexie, diaphorèse, tachypnée, tachycardie, mydriase, HTA, ARCA), dysphagie sur troubles de la motilité oesophagienne

Généralement associé à un diabète de type 1 (30%), plus rarement : thyroïdite auto-immune (10%), gastrite atrophique avec anémie pernicieuse (5%), myasthénie. Exceptionnellement d'origine paranéoplasique (++ sur néo mammaire >> Hodgkin, néos bronchiques et coliques) associé ou non à d'autres sd para-néo.

Examens complémentaires

  • Biologie
    • ! en dehors de tout SHR, 70-80% des diabétiques de type 1 présentent des Ac anti-GAD → VPP très faible pour le diag d'un SHR chez un diabétique ! Des taux très élevés (jusqu'à 500x les taux habituels des diabétiques) plaideraient en faveur d'un SHR.
  • Electromyographie : très Se, peu Sp. Activité continue des UM para-spinales, abolie par du valium PO/IV. Plus Sp : co-contraction des muscles antagonistes et myoclonus spasmodique réflexe. Les VCN doivent être nomales.

Diagnostic

A l'exclusion des contextes néoplasiques avec Ac anti-amphiphysine, le diagnostic est essentiellement clinique, d'exclusion, très difficile. Le diagnostic différentiel comprend :

  • Les spondylarthropathies, très fqtes, sont à exclure systématiquement
  • Des troubles psychogènes
  • Diverses pathologies (neuromyotonie, tétanie, PERM, dystonies axiales, hyperplexie acquise, syphilis, Lyme,…) selon la présence de signes inhabituels

Prise en charge

Réponse variable sous tt. TT symptomatique par diazépam/ clonazépam > baclofène (20mg, 2-3x/j)/ toxine botulinique. Kinésithérapie (marche et mobili). PEC rhumato / ortho.

Pas d'EBM : immunomodulateurs si absence de réponse / menace vitale (++ si auto-Ac) : corticoth, azathioprine, Ig 2g/kg IV 3-5j, échanges plasmatiques

Tt d'une éventuelle pathologie associée / causale.