Protéinurie
= présence de > 150 mg/24h de protéines dans les urines. Elle traduit une atteinte fonctionnelle ou organique rénale, mais est potentiellement susceptible d'induire par elle-même une atteinte glomérulaire. Indépendamment de l'étiologie et de la TA, abaisser une protéinurie importante persistante par des IEC a été démontré bénéfique.
DIAGNOSTIC
- Tigette urinaire = dépistage
- Augmentation des FP si : urines concentrées/ infections/ pHU > 7/ contamination par les sécrétions vaginales/ examen iodé de moins de 24h
- FN rares mais possibles si protéinurie exclusivement à chaînes légères
- Protéinurie de 24h = diagnostic qualitatif et quantitatif
CLASSIFICATION ET SIGNIFICATIONS CLINIQUES
- PROTEINURIE BENIGNE ISOLEE (sédiment urinaire et fonction rénale N, pas de patho systémique)
- Protéinurie fonctionnelle :
- Fréquente, transitoire, disparaît en < 48h de l'événement causal
- Causes : fièvre, exercice physique, stress, exposition au froid
- Excellent pronostic rénal
- Protéinurie idiopathique transitoire :
- Fréquente chez les enfants/ ados/ jeunes adultes
- Forme particulière : protéinurie orthostatique
- Excellent pronostic rénal
- PROTEINURIE PERSISTANTE ISOLEE (indépendante de la position et retrouvée plusieurs fois)
- Entité nosologique floue
- Evolue rarement vers l'insuffisance rénale
- Tant qu'elle reste modérée (< 1g/24h) on peut se contenter d'un contrôle protéinurie et fonction rénale annuel
- PROTEINURIE NON NEPHROTIQUE ASSOCIEE A UNE ATTEINTE RENALE
- Microalbuminurie
- Concerne 5-10% de la population
- En présence de diabète → traduit une atteinte glomérulaire
- En l'absence de diabète → accroissement du risque cardio-vasculaire et association fréquente avec d'autres FRCV (résistance à l'insuline, obésité androïde, HTA, HVG, hyperuricémie,…)
- Protéinurie tubulaire (protéines de bas poids moléculaire)
- Généralement 1-2g/24h, ++ β-2-microglobuline et chaînes légères, ++ leucocyturie amicrobienne associée
- Sur néphropathies toxiques (métaux lourds, antidouleurs), néphropathie des Balkans, pyélonéphrites chroniques, rejets de greffe rénale, (néphroangiosclérose)
- Protéinurie glomérulaire
- ++ aN du sédiment urinaire
- Peut traduire toute glomérulonéphrite. Glomérulosclérose diabétique > néphroangiosclérose > maladie de Berger > …
- Possible également durant grossesse, insuffisance cardiaque, sténose d'une artère rénale
- PROTEINURIE NEPRHOTIQUE (protéinurie > 3g/24h)
- Sélective (présence de protéines de taille < albumine)
- Traduit généralement une GN à lésions glomérulaires minimes
§ Diag quasi-certain chez l'enfant → corticoth d'épreuve
§ Faire une ponction biopsie diagnostique chez l'adulte
- Non sélective (présence de protéines de grande taille telles que des IgG)
- Peut traduire quasi n'importe quelle GN. Glomérulosclérose diabétique > GN extra-membraneuse > hyalinoose segmentaire et foccale > GNA post-streptococcique > amylose rénale > GN membrano-prroliférative et GN extra-capilaire >>> maladie de Berger et purpura rhumatoïde, intox aux métaux lourds (Pb++), infection HIV, néphroangiosclérose, sténose d'une artère rénale
Tigette +
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MISE AU POINT
Répéter tigette dans de bonnes conditions (pas de fièvre/effort/infection, au lever,…)
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Tigette –
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Tigette +
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Faux positif/ Protéinurie bénigne fonctionnelle/ transitoire
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Anamnèse, clinique Protéinurie de 24h, électrophorèse, clearance de créat, EMU et sédiment urinaire Biol : créat, iono, glycémie, CRP, VS, hémato, métaux
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Résultats dans les N
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Protéinurie < 1g/24h ET Maladie systémique connue (HTA, diabète,…)
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Protéinurie > 1g/24h OU < 1g/24h ET Pas de maladie systémique connue/ Myélome/ hématurie glomérulaire/ insuffisance rénale
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TRAITEMENT ETIOLOGIQUE et contrôle à distance
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REFERER A UN NEPHROLOGUE envisager biopsie rénale
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