Myélopathies aiguës transverses
DEFINITION - CRITERES
- Présence des critères suivants :
o Déficit moteur/ sensitif/ sphinctérien attribuable à une atteinte médullaire avec une atteinte bilat et un niveau sensitif clinique
o Pléiocytose du LCR et/ ou index IgG élevé et/ ou prise de gado à l'IRM
o Apogée des symptômes atteinte entre 4h et 21j
- Absence des critères suivants :
o Compression méducallaire extra-axiale à l'imagerie
o Antécédent de RXth médullaire
o Arguments en faveur d'une thrombose de l'art spinale ant
o Arguments en faveur d'une MAV médullaire
o Argument en faveur d'une maladie de système
o Argument en faveur d'une myélite infectieuse
Elle est dite extensive lorsqu'on observe une aN de signal sur > 3 segments rachidiens en T2
- SCLEROSE EN PLAQUE
Cause fréquente.
- NEUROMYELITE OPTIQUE AIGUE (DE DEVIC)
= neuropathie optique aiguë uni/bilatérale + myélite aiguë transverse sévère en l'absence d'autre signe neuro.
- (PARA-)INFECTIEUSES
Les infections sont habituellement virales (CMV > HSV, EBV, HBV, HZV, Rubéole, Virus chorioméningite lymphocytaire, entéroV > HAV, influenza, oreillons, RSV, HIV, rougeole, dengue > rage).
- Rougeole :
FR : immunodépression. Tableau de myélite nécrosante ascendante. Diagnostic par mise en évidence de l'ADN viral dans le LCR. Traitement par antiviral aspécifique dès suspicion.
Les myélites aiguës para-infectieuses (++post-vaccinales) sont plus fréquentes et sont l'expression médullaire exclusive de l'encéphalomyélite aiguë disséminée (EMAD – ADEM). DD = SEP. Traitement : méthylprednisone.
- IDIOPATHIQUES
MYELOPATHIES AIGUES TRANSVERSES "SECONDAIRES" A DES MALADIES SYSTEMIQUES
- LED ET SYNDROME DES ANTICORPS ANTIPHOSPHOLIPIDES
- Dans 1-2% des LED, il s'agit alors de la 1ère manifestation du LED dans 30-40% des cas. La survenue de myélites aiguës au cours du syndrome primaire des antiphospholipides est bien établie.
- Clinique : déficit moteur prédominant aux MI, troubles sensitifs inconstants. Association possible à une névrite optique.
- Pathogénie : ischémique + hémorragique + lésions de vascularite.
- Diag :
o IRM : moelle augmentée de volume en phase aiguë, hypersignal médullaire en T2
o LCR généralement aN : hypoglycorachie, pléiocytose > 20/mm3 à prédominance lymphocytaire, hyperprotéinorachie
- Traitement : bolus de méthylprednisone IV (+ anticoagulants si syndrome des anticorps antiphospholipides) +- relais cyclophosphamide IV.
- SYNDROME DE SJOGREN
Evolution variable, pouvant simuler une SEP/ NMO. Une névrite optique peut être assosciée. Diag: IRM, LCR (hypercytose > 10-30 C/mm³, hypoglycorachie et protéinorachie ~1g/l, augmentation des IgG, une bande oligoclonale est possible mais inhabituelle), biologie (Ac anti-SSA/SSB), clinique (syndrome sec), biopsie des glandes salivaires. Traitement : cyclophosphamide + prednisone.
- MALADIE DE BEHCET
Possible, même si la complication neuro habituelle est la méningoencéphalite.
- PAN
Exceptionnel. Se présente sous forme d'un infarctus médullaire (gros vaisseaux) ou d'une myélite (petits vaisseaux).
- MYELOPATHIES PARANEOPLASIQUES
Exceptionnelles. Peuvent être inaugurales. Décrites dans des cas de lymphomes, cancers bronchiques/ prostatiques/ gastriques/ du sein/ thyroïdiens/ cutanés.
MYELOPATHIES TOXIQUES