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= maladies inflammatoires de la muqueuse (contrairement aux "gastropathies" concernant l’épithélium et l’endothélium) dont le diag repose sur la gastroscopie + biopsies multiples.
<p style="text-align: left">Les <u>gastrites</u> sont des maladies inflammatoires, fréquentes, de la muqueuse (contrairement aux "gastropathies" concernant l’épithélium) gastrique dont le diagnostic repose sur la gastroscopie accompagnée de biopsies multiples.</p>
 
== Gastrites aiguës ("de stress") ==
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<p style="text-align: left">Causes&nbsp;: infections, toxiques, médicaments, stress psychologique,… Prévention systématique en cas d'hospit pour patho/ tt lourd par zantac 150 mg/j (ou IPP demi-dose, ++ si patient âgé). Tt par IPP full (double) dose.</p>
 
== Gastrites chroniques ==
== GASTRITES AIGUES = DE STRESS ==
 
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Causes&nbsp;: infections, toxiques, médicaments, stress psychologique,… Prévention systématique en cas d'hospit pour patho/ tt lourd par zantac 150 mg/j (ou IPP demi-dose, ++ si patient âgé). Tt par IPP full (double) dose.
 
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== GASTRITES CHRONIQUES DE TYPE A = AUTO-IMMUNES – 5% ==
 
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Gastrites fundiques avec une importante atrophie, associées à la présence d’autoAc anti-cellules pariétales. Elles entraînent une achlorydie et hypergastrinémie et évolue dans 20% des cas vers une anémie pernicieuse par carence en vit B12 due au déficit en facteur intrinsèque et à l’achlorydie (maladie de Biermer). Facteur génétique probable. Le rôle d’H. Pylori n’est pas clair (non présent, mais séropositivité fréquente → contact ancien et disparition du fait de l’atrophie muqueuse&nbsp;?).
 
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#<u>CLINIQUE</u>
 
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La gastrite est en elle-même asymptomatique et ne s’exprime qu’indirectement&nbsp;:


=== Gastrites chroniques de type A = auto-immunes – 5% ===
<p style="text-align: left">Gastrites fundiques avec une importante atrophie, associées à la présence d’autoAc anti-cellules pariétales. Elles entraînent une achlorydie et hypergastrinémie et évolue dans 20% des cas vers une anémie pernicieuse par carence en vit B12 due au déficit en facteur intrinsèque et à l’achlorydie (maladie de Biermer). Facteur génétique probable. Le rôle d’H. Pylori n’est pas clair (non présent, mais séropositivité fréquente → contact ancien et disparition du fait de l’atrophie muqueuse&nbsp;?).</p>
==== Clinique ====
<p style="text-align: left">La gastrite est en elle-même asymptomatique et ne s’exprime qu’indirectement&nbsp;:</p>
*Complications&nbsp;: polypes, cancers.
*Complications&nbsp;: polypes, cancers.
*Manifestations de la carence en vit B12 (anémie de Biermer)&nbsp;: anémie mégaloblastique, neuropathies périphériques, sclérose de la moelle épinière, démences,…
*Manifestations de la carence en vit B12 (anémie de Biermer)&nbsp;: anémie mégaloblastique, neuropathies périphériques, sclérose de la moelle épinière, démences,…


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==== Traitements ====
 
#<u>TRAITEMENT</u>
 
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*Vit B12 1000µg/mois IM
*Vit B12 1000µg/mois IM
*Traitement des complications
*Traitement des complications
*Dépistage de cancers&nbsp;: gastroscopie tous les 3 ans
*Dépistage de cancers&nbsp;: gastroscopie tous les 3 ans


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=== Gastrites chroniques de type B = bactériennes – 80-90% ===
 
<p style="text-align: left">Rôle déterminant de H. Pylori (rarement H. Heilmanii)&nbsp;: tous les patients infectés développeront une gastrite. L’incidence est d’~50% à > 50 ans. Il existe différentes formes&nbsp;: antrale (voire pangastrite) non atrophique (risque d’ulcère gastrique et de lymphome MALT), atrophique multifocale (risque de métaplasie et cancer gastrique). Bien que clairement positive sur l’évolution, l’impact exact de l’éradication d’HP est mal connu.</p>
== GASTRITES CHRONIQUES DE TYPE B = BACTERIENNES – 80-90% ==
==== Clinique ====
 
<p style="text-align: left">Très variable&nbsp;:</p>
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Rôle déterminant de H. Pylori (rarement H. Heilmanii)&nbsp;: tous les patients infectés développeront une gastrite. L’incidence est d’~50% à > 50 ans. Il existe différentes formes&nbsp;: antrale (voire pangastrite) non atrophique (risque d’ulcère gastrique et de lymphome MALT), atrophique multifocale (risque de métaplasie et cancer gastrique). Bien que clairement positive sur l’évolution, l’impact exact de l’éradication d’HP est mal connu.
 
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#<u>CLINIQUE</u>
 
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Très variable&nbsp;:
 
*Asymptomatique
*Asymptomatique
*Sensations de «&nbsp;plénitude&nbsp;» ou de ballonnement gastrique
*Sensations de «&nbsp;plénitude&nbsp;» ou de ballonnement gastrique
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*Liée à la survenue de complications&nbsp;: ulcères, cancer, lymphome MALT
*Liée à la survenue de complications&nbsp;: ulcères, cancer, lymphome MALT


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==== Traitements ====
 
#<u>TRAITEMENT</u>
 
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*Traitement d’éradication d’H. Pylori si symptomatique (cf UGD)
*Traitement d’éradication d’H. Pylori si symptomatique (cf UGD)
*Contrôle gastroscopique tous les 3 ans si présence de métaplasies
*Contrôle gastroscopique tous les 3 ans si présence de métaplasies


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=== «&nbsp;Gastrites&nbsp;» chroniques de type C = chimiques – 10% ===
 
<p style="text-align: left">Sont actuellement classées dans les gastropathies (pas/ peu d’atteinte de la muqueuse)</p>
== «&nbsp;GASTRITES&nbsp;» CHRONIQUES DE TYPE C = CHIMIQUES – 10% ==
=== Autres gastrites chroniques (rares) ===
 
<p style="text-align: left">Granulomateuses (tuberculeuse, anisakiase, ascaris, strongyloïdes, candida alb., aspergillus, Crohn, sarcoïdose, Wegener,…), lymphocytaires, à éosinophiles (parasitoses, allergies,…), collagène.</p>
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== Auteur(s) ==
 
Sont actuellement classées dans les gastropathies (pas/ peu d’atteinte de la muqueuse)
 
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== AUTRES GASTRITES CHRONIQUES (RARES) ==
 
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Granulomateuses (tuberculeuse, anisakiase, ascaris, strongyloïdes, candida alb., aspergillus, Crohn, sarcoïdose, Wegener,…), lymphocytaires, à éosinophiles (parasitoses, allergies,…), collagène.<br/>
Dr [[Utilisateur:Shanan Khairi|Shanan Khairi]], MD
[[Category:Gastro-entérologie]]

Version actuelle datée du 5 novembre 2022 à 09:00

Les gastrites sont des maladies inflammatoires, fréquentes, de la muqueuse (contrairement aux "gastropathies" concernant l’épithélium) gastrique dont le diagnostic repose sur la gastroscopie accompagnée de biopsies multiples.

Gastrites aiguës ("de stress")

Causes : infections, toxiques, médicaments, stress psychologique,… Prévention systématique en cas d'hospit pour patho/ tt lourd par zantac 150 mg/j (ou IPP demi-dose, ++ si patient âgé). Tt par IPP full (double) dose.

Gastrites chroniques

Gastrites chroniques de type A = auto-immunes – 5%

Gastrites fundiques avec une importante atrophie, associées à la présence d’autoAc anti-cellules pariétales. Elles entraînent une achlorydie et hypergastrinémie et évolue dans 20% des cas vers une anémie pernicieuse par carence en vit B12 due au déficit en facteur intrinsèque et à l’achlorydie (maladie de Biermer). Facteur génétique probable. Le rôle d’H. Pylori n’est pas clair (non présent, mais séropositivité fréquente → contact ancien et disparition du fait de l’atrophie muqueuse ?).

Clinique

La gastrite est en elle-même asymptomatique et ne s’exprime qu’indirectement :

  • Complications : polypes, cancers.
  • Manifestations de la carence en vit B12 (anémie de Biermer) : anémie mégaloblastique, neuropathies périphériques, sclérose de la moelle épinière, démences,…

Traitements

  • Vit B12 1000µg/mois IM
  • Traitement des complications
  • Dépistage de cancers : gastroscopie tous les 3 ans

Gastrites chroniques de type B = bactériennes – 80-90%

Rôle déterminant de H. Pylori (rarement H. Heilmanii) : tous les patients infectés développeront une gastrite. L’incidence est d’~50% à > 50 ans. Il existe différentes formes : antrale (voire pangastrite) non atrophique (risque d’ulcère gastrique et de lymphome MALT), atrophique multifocale (risque de métaplasie et cancer gastrique). Bien que clairement positive sur l’évolution, l’impact exact de l’éradication d’HP est mal connu.

Clinique

Très variable :

  • Asymptomatique
  • Sensations de « plénitude » ou de ballonnement gastrique
  • D+ épigastriques chroniques
  • Liée à la survenue de complications : ulcères, cancer, lymphome MALT

Traitements

  • Traitement d’éradication d’H. Pylori si symptomatique (cf UGD)
  • Contrôle gastroscopique tous les 3 ans si présence de métaplasies

« Gastrites » chroniques de type C = chimiques – 10%

Sont actuellement classées dans les gastropathies (pas/ peu d’atteinte de la muqueuse)

Autres gastrites chroniques (rares)

Granulomateuses (tuberculeuse, anisakiase, ascaris, strongyloïdes, candida alb., aspergillus, Crohn, sarcoïdose, Wegener,…), lymphocytaires, à éosinophiles (parasitoses, allergies,…), collagène.

Auteur(s)

Dr Shanan Khairi, MD