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= Encéphalite focale chronique = Syndrome de Rasmussen. Patho exceptionnelle de cause inconnue caractérisée par une inflammation hémisphérique unilatérale initiale laissant place à une atrophie progressive. Mécanisme dys-immun supposé. Mauvais pronostic. Essentiellement pédiatrique (++ 8-10 ans), touche rarement l'adulte.
<p style="text-align: left">= Encéphalite focale chronique = Syndrome de Rasmussen. Patho exceptionnelle de cause inconnue caractérisée par une inflammation hémisphérique unilatérale initiale laissant place à une atrophie progressive. Mécanisme dys-immun supposé. Mauvais pronostic. Essentiellement pédiatrique (++ 8-10 ans), touche rarement l'adulte.</p>
<p style="text-align: left">'''La clinique''' est dominée par une épilepsie partielle (+- secondairement généralisée, états de mal E fréquents avec risque de décès important) pharmaco-résistante à l'avant-plan, une hémiparésie (+- autres déficits) progressive et des troubles cognitifs. Stabilisation imprévisible. Déficits installés légers à sévères.</p><p style="text-align: left">'''Examens complémentaires'''&nbsp;:</p>
*L'IRM cérébrale est&nbsp;:
**Généralement normale au stade initial
**Généralement endéans la 1<sup>ère</sup> année, on observe des hypersignaux T2/FLAIR focaux s'étendant rapidement de façon unilatérale (++ limités à un lobe). Rarement, cette inflammation peut s'étendre en contro-latéral ou à la fosse post. Les lésions ne prennent habituellement pas le contraste. Le DWI peut montrer de discrètes aN TRACE. Pas d'HH.
**Développement plus tardif d'une atrophie cortico-sous-corticale en regard des aN de signaux
*Le PET-FDG montre un hypométabolisme des lésions (rarement hyper si crise E récente)
*L'EEG intercritique montre généralement un ralentissement focal unilatéral
*PL systématique pour exclure une encéphalite infectieuse
<p style="text-align: left">'''Les principaux DD''' clinico-(radiologiques) sont selon les cas et le moment du diag&nbsp;: encéphalites infectieuses, tumeurs, syndrome de Sturge-Weber, infarctus massif, anomalies de développement, mitochondropathies type MELAS.</p>
<p style="text-align: left">'''Pas d'EBM quant au tt'''. Globalement&nbsp;:</p>
*PEC de l'épilepsie = le principal&nbsp;:
**PEC pharmacologique, efficacité limitée
**Tt chir (! Lourd&nbsp;: lobectomies / hémisphérectomies) à envisager en cas d'évolution catastrophique (états de mal pharmaco-R) ou lorsque les déficits sont stabilisés.
*Corticoth, immuno-suppresseurs, IgIV, tacrolimus&nbsp;: cas décrits d'amélioration → toujours à essayer
*Certains auteurs recommandent également un tt anti-viral (ie ganciclovir IV) d'essai au moment du diag (matériel génétique de CMV retrouvé sur qq pièces d'autopsie…)
*Certains auteurs recommandent un tt d'essai à visée symptomatique par diamox (hypothèse d'une chanellopathie…)
== Auteur(s) ==


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Dr [[Utilisateur:Shanan Khairi|Shanan Khairi]], MD
 
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'''La clinique''' est dominée par une épilepsie partielle (+- secondairement généralisée, états de mal E fréquents avec risque de décès important) pharmaco-résistante à l'avant-plan, une hémiparésie (+- autres déficits) progressive et des troubles cognitifs. Stabilisation imprévisible. Déficits installés légers à sévères.
 
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'''Examens complémentaires''' :
 
-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; L'IRM cérébrale est :
 
o&nbsp;&nbsp; Généralement normale au stade initial
 
o&nbsp;&nbsp; Généralement endéans la 1<sup>ère</sup> année, on observe des hypersignaux T2/FLAIR focaux s'étendant rapidement de façon unilatérale (++ limités à un lobe). Rarement, cette inflammation peut s'étendre en contro-latéral ou à la fosse post. Les lésions ne prennent habituellement pas le contraste. Le DWI peut montrer de discrètes aN TRACE. Pas d'HH.
 
o&nbsp;&nbsp; Développement plus tardif d'une atrophie cortico-sous-corticale en regard des aN de signaux
 
-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le PET-FDG montre un hypométabolisme des lésions (rarement hyper si crise E récente)
 
-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; L'EEG intercritique montre généralement un ralentissement focal unilatéral
 
-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; PL systématique à la recherche d'une infection.
 
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'''Les principaux DD''' clinico-(radiologiques) sont selon les cas et le moment du diag : encéphalites infectieuses, tumeurs, syndrome de Sturge-Weber, infarctus massif, anomalies de développement, mitochondropathies type MELAS.
 
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'''Pas d'EBM quant au tt'''. Globalement :
 
-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; PEC de l'épilepsie = le principal :
 
o&nbsp;&nbsp; PEC pharmacologique, efficacité limitée
 
o&nbsp;&nbsp; Tt chir (! Lourd : lobectomies / hémisphérectomies) à envisager en cas d'évolution catastrophique (états de mal pharmaco-R) ou lorsque les déficits sont stabilisés.
 
-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Corticoth, immuno-suppresseurs, IgIV, tacrolimus : cas décrits d'amélioration → toujours à essayer
 
-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Certains auteurs recommandent également un tt anti-viral (ie ganciclovir IV) d'essai au moment du diag (matériel génétique de CMV retrouvé sur qq pièces d'autopsie…)
 
-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Certains auteurs recommandent un tt d'essai à visée symptomatique par diamox (hypothèse d'une chanellopathie…)

Version actuelle datée du 5 novembre 2022 à 09:01

= Encéphalite focale chronique = Syndrome de Rasmussen. Patho exceptionnelle de cause inconnue caractérisée par une inflammation hémisphérique unilatérale initiale laissant place à une atrophie progressive. Mécanisme dys-immun supposé. Mauvais pronostic. Essentiellement pédiatrique (++ 8-10 ans), touche rarement l'adulte.

La clinique est dominée par une épilepsie partielle (+- secondairement généralisée, états de mal E fréquents avec risque de décès important) pharmaco-résistante à l'avant-plan, une hémiparésie (+- autres déficits) progressive et des troubles cognitifs. Stabilisation imprévisible. Déficits installés légers à sévères.

Examens complémentaires :

  • L'IRM cérébrale est :
    • Généralement normale au stade initial
    • Généralement endéans la 1ère année, on observe des hypersignaux T2/FLAIR focaux s'étendant rapidement de façon unilatérale (++ limités à un lobe). Rarement, cette inflammation peut s'étendre en contro-latéral ou à la fosse post. Les lésions ne prennent habituellement pas le contraste. Le DWI peut montrer de discrètes aN TRACE. Pas d'HH.
    • Développement plus tardif d'une atrophie cortico-sous-corticale en regard des aN de signaux
  • Le PET-FDG montre un hypométabolisme des lésions (rarement hyper si crise E récente)
  • L'EEG intercritique montre généralement un ralentissement focal unilatéral
  • PL systématique pour exclure une encéphalite infectieuse

Les principaux DD clinico-(radiologiques) sont selon les cas et le moment du diag : encéphalites infectieuses, tumeurs, syndrome de Sturge-Weber, infarctus massif, anomalies de développement, mitochondropathies type MELAS.

Pas d'EBM quant au tt. Globalement :

  • PEC de l'épilepsie = le principal :
    • PEC pharmacologique, efficacité limitée
    • Tt chir (! Lourd : lobectomies / hémisphérectomies) à envisager en cas d'évolution catastrophique (états de mal pharmaco-R) ou lorsque les déficits sont stabilisés.
  • Corticoth, immuno-suppresseurs, IgIV, tacrolimus : cas décrits d'amélioration → toujours à essayer
  • Certains auteurs recommandent également un tt anti-viral (ie ganciclovir IV) d'essai au moment du diag (matériel génétique de CMV retrouvé sur qq pièces d'autopsie…)
  • Certains auteurs recommandent un tt d'essai à visée symptomatique par diamox (hypothèse d'une chanellopathie…)

Auteur(s)

Dr Shanan Khairi, MD