Eléments de thérapie anti-infectieuse

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De façon générale, on assiste partout et notamment en Belgique à une gabegie problématique des agents anti-infectieux, et en particulier des antibiotiques. Il est donc important d’être attentif à respecter de façon systématique et scrupuleuse quelques grands principes généraux :

  • ne traiter que des infections bactériennes documentées, ou des situations cliniques où le délai de documentation met en péril le pronostic du patient,
  • toujours veiller à réaliser une documentation bactériologique adéquate : en n’oubliant pas que, pour les bactéries ordinaires, toutes les techniques qui nécessitent une culture (urine, hémoculture, …) voient leur rendement altéré voir annihilé si ces examens sont réalisés après l’administration même parfois d’une seule dose d’antibiotiques (y penser donc avant la première dose),
  • porter un pari bactériologique raisonné – on couvre la flore la plus probable, avec le spectre le plus étroit possible,
  • rapporter dans le dossier du patient les éléments cliniques utiles à évaluer la réponse (ou la non réponse) au traitement (ex : le diamètre d’une lésion cutanée, la présence d’un point costo-lombaire, d’une dysurie,…), particulièrement important en pratique de groupe !!
  • adapter le traitement aux résultats microbiologiques le plus rapidement possible : les techniques de cultures permettent la mise en évidence des microorganismes cultivables et de leur sensibilité aux antibiotiques dans un délai d’environ 48 heures (à l’exception notable bien sûr des mycobactéries, légionnelles, …), ceci doit permettre la réduction de spectre le plus rapidement possible,
  • limiter la durée de l’antibiothérapie au maximum,
  • utiliser chaque fois que c’est possible la voie orale plutôt qu’intraveineuse,
  • respecter les posologies et fréquences d’administration des antibiotiques


Seront abordés plus en détail dans des chapitres particuliers :


Auteur(s)

Pr Baudouin Byl, MD, PhD

(Mis en forme, revu et modifié par Dr Shanan Khairi, MD)