« Coproporphyrie héréditaire » : différence entre les versions

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<p style="text-align: left">La <u>coproporphyrie héréditaire</u> est une forme exceptionnelle de [[Porphyries|porphyries]]&nbsp;de transmission autosomique dominante. 19 mutations de sévérités très variables sont connues. Elle se caractérise par un déficit en coprogénoxydase.</p>
<p style="text-align: left">La '''coproporphyrie héréditaire''' est une forme exceptionnelle de [[Porphyries|porphyries]] de transmission autosomique dominante à pénétrance incomplète. De nombreuses mutations du gène CPOX de manifestations cliniques très variables sont connues. Elle se caractérise par un déficit en coprogénoxydase.</p><p style="text-align: left">La prévalence de la maladie serait de 2 à 5 cas/ 1 million d'habitants. Cependant, vu la pénétrance incomplète, la prévalence des mutations génétiques causales serait bien plus élevée.</p><p style="text-align: left">Il n'y a pas de différence de prévalence entre hommes et femmes bien que les poussées soient plus fréquentes chez ces dernières.</p>
=== Clinique ===
 
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== Clinique ==
*Révélation post-pubertaire. Evolution par poussées, ++ déclenchées par des prises médicamenteuses/ la grossesse.
*Révélation post-pubertaire.
*Le plus svt asymptomatique/ de découverte tardive.
*Evolution par poussées avec pour facteurs déclenchants :
*Photosensibilisation (30%)&nbsp;: éruption vésicobulleuse des zones découvertes évoluant vers des cicatrices déprimées
**Médicaments : anesthésiques, barbituriques, carbamazepine, clonazepam, diclofenac, dérivés de l'ergot, corticoïdes, oestrogènes, progestérone, valproate, hydralazine, nifedipine, nitrofurantoine, phénytoine, phenobarbital, spironolactone, sulfasalazine, antibiotiques sulfonamides, tamoxifene, topiramate,...
*Signes viscéraux inconstants, pouvant menacer le pronostic vital&nbsp;: d+ abdos, ictère, signes neuropsychiques, rare atteinte respi, neuropathie périphérique
**Alcool, tabac
**Grossesse et autres changements hormonaux
**Stress métabolique (régimes, infections,...)
*Photosensibilisation (30%)&nbsp;: éruption vésicobulleuse à l'exposition lumineuse des zones découvertes évoluant vers des cicatrices déprimées
*Signes viscéraux inconstants, pouvant menacer le pronostic vital&nbsp;: douleurs abdominales, douleurs musculaires, ictère, nausées, vomissements, signes neurologiques, signes psychiatriques, rare atteinte respiratoire, neuropathie périphérique, HTA, hyponatrémies,...
*Evolution généralement bénigne, danger lors des poussées viscérales
*Evolution généralement bénigne, danger lors des poussées viscérales


=== Examens complémentaires ===
== Examens complémentaires ==
 
*<u>Biologie</u>&nbsp;: habituellement normale excepté un dosage de coprogen oxydase abaissé de 50% et une possible perturbation des enzymes hépatiques lors des poussées
*<u>Biologie</u>&nbsp;: sp excepté un dosage de coprogen oxydase abaissé de 50% et une possible perturbation des enzymes hépatiques lors des poussées
*<u>Urines</u>&nbsp;: élévation des porphobilinogen (PBG), AAL, coproporphyrines au cours des poussées (sinon [sub]-normales)
*<u>Urines</u>&nbsp;: élévation des PGB/ AAL/ coproporphyrines au cours des poussées (sinon [sub]-normales)
*<u>Selles</u>&nbsp;: possible élévation de la&nbsp; coproporphyrine III, inconstant mais assez spécifique
*<u>Selles</u>&nbsp;: possible élévation de la&nbsp; copro III
*<u>Biopsie</u>
*<u>Biopsie</u>
*<u>Analyse ADN</u>
*<u>Diagnostic génétique</u>


=== Prise en charge thérapeutique - Traitements ===
== Prise en charge thérapeutique - Traitements ==
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*Eviction stricte des facteurs déclenchants. Pas de traitement spécifique de fond efficace démontré.
*Eviction stricte des facteurs déclenchants. Pas de traitement spécifique efficace démontré.
*Surveillance particulière en cas de grossesse
*Lors des poussées&nbsp;: perfusions d'hématine, antidouleurs, sérum glucosé
*Lors des poussées&nbsp;:
**Hémine IV 3 à 4 mg/ kg/ jour durant au moins 4 jours
**Antidouleurs (! pas de diclofenac, éviter les AINS de manière générale)
**Hydratation, sérum glucosé ou mixte


== Auteur(s) ==
== Auteur(s) ==


Dr [[Utilisateur:Shanan Khairi|Shanan Khairi]], MD
Dr [[Utilisateur:Shanan Khairi|Shanan Khairi]], MD
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EMC, Traité de médecine AKOS, Elsevier, 2018
 
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Version actuelle datée du 16 mai 2024 à 14:42

La coproporphyrie héréditaire est une forme exceptionnelle de porphyries de transmission autosomique dominante à pénétrance incomplète. De nombreuses mutations du gène CPOX de manifestations cliniques très variables sont connues. Elle se caractérise par un déficit en coprogénoxydase.

La prévalence de la maladie serait de 2 à 5 cas/ 1 million d'habitants. Cependant, vu la pénétrance incomplète, la prévalence des mutations génétiques causales serait bien plus élevée.

Il n'y a pas de différence de prévalence entre hommes et femmes bien que les poussées soient plus fréquentes chez ces dernières.

Clinique

  • Révélation post-pubertaire.
  • Evolution par poussées avec pour facteurs déclenchants :
    • Médicaments : anesthésiques, barbituriques, carbamazepine, clonazepam, diclofenac, dérivés de l'ergot, corticoïdes, oestrogènes, progestérone, valproate, hydralazine, nifedipine, nitrofurantoine, phénytoine, phenobarbital, spironolactone, sulfasalazine, antibiotiques sulfonamides, tamoxifene, topiramate,...
    • Alcool, tabac
    • Grossesse et autres changements hormonaux
    • Stress métabolique (régimes, infections,...)
  • Photosensibilisation (30%) : éruption vésicobulleuse à l'exposition lumineuse des zones découvertes évoluant vers des cicatrices déprimées
  • Signes viscéraux inconstants, pouvant menacer le pronostic vital : douleurs abdominales, douleurs musculaires, ictère, nausées, vomissements, signes neurologiques, signes psychiatriques, rare atteinte respiratoire, neuropathie périphérique, HTA, hyponatrémies,...
  • Evolution généralement bénigne, danger lors des poussées viscérales

Examens complémentaires

  • Biologie : habituellement normale excepté un dosage de coprogen oxydase abaissé de 50% et une possible perturbation des enzymes hépatiques lors des poussées
  • Urines : élévation des porphobilinogen (PBG), AAL, coproporphyrines au cours des poussées (sinon [sub]-normales)
  • Selles : possible élévation de la  coproporphyrine III, inconstant mais assez spécifique
  • Biopsie
  • Diagnostic génétique

Prise en charge thérapeutique - Traitements

  • Eviction stricte des facteurs déclenchants. Pas de traitement spécifique de fond efficace démontré.
  • Surveillance particulière en cas de grossesse
  • Lors des poussées :
    • Hémine IV 3 à 4 mg/ kg/ jour durant au moins 4 jours
    • Antidouleurs (! pas de diclofenac, éviter les AINS de manière générale)
    • Hydratation, sérum glucosé ou mixte

Auteur(s)

Dr Shanan Khairi, MD

Bibliographie

EMC, Traité de médecine AKOS, Elsevier, 2018

Singal AS et al., Hereditary coproporphyria, Uptodate, 2022