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<p style="text-align: justify;">La nouvelle fait grand bruit au sein de la presse Belge : ''Mithra Pharmaceuticals'' a obtenu en référé l'interdiction de publication du premier numéro du trimestriel ''Médor'' par le tribunal de première instance de Liège, sous peine de 12.000 € d'astreintes par jour et par numéro. Il va sans dire qu'une telle menace financière constitue de facto un véritable acte de '''censure judiciaire'''.</p><p style="text-align: justify;">Pour rappel, ''Mithra Pharmaceuticals''&nbsp;est une entreprise fondée en 1999 par MM. Foidart et Fornieri sous forme de spin-off de l'Université de Liège, bénéficiant ainsi de multiples formes d'aides publiques. Ayant débuté par, selon leurs propres termes, "cibler les gynécologues avec une gamme de produits (...) ne nécessitant pas de prescription médicale", elle pu rapidement prendre son indépendance, rentrer en Bourse, commercialiser une [http://www.cbip.be/search/search.cfm?zone=R&zoekterm=mithra large gamme de médicaments hormonaux et contraceptifs] et ouvrir des filiales et acquérir des participations dans diverses sociétés au Benelux, en France, en Allemagne, au Brésil,...</p><p style="text-align: justify;">Médor est quant à lui un trimestriel belge fondé par une coopérative de journalistes dont le premier numéro devait sortir ce 20 novembre. Devait car, parmi les enquêtes qui devaient y être publiées, y figurait un reportage sur&nbsp;</p>
<p style="text-align: justify;">La nouvelle fait grand bruit au sein de la presse Belge : ''Mithra Pharmaceuticals'' a obtenu en référé l'interdiction de publication du premier numéro du trimestriel ''Médor'' par le tribunal de première instance de Liège, sous peine de 12.000 € d'astreintes par jour et par numéro. Il va sans dire qu'une telle menace financière constitue de facto un véritable acte de '''censure judiciaire'''.</p><p style="text-align: justify;">Pour rappel, ''Mithra Pharmaceuticals''&nbsp;est une entreprise fondée en 1999 par MM. Foidart et Fornieri sous forme de spin-off de l'Université de Liège, bénéficiant ainsi de multiples formes d'aides publiques. Ayant débuté par, selon leurs propres termes, "cibler les gynécologues avec une gamme de produits (...) ne nécessitant pas de prescription médicale", elle pu rapidement prendre son indépendance, commercialiser une [http://www.cbip.be/search/search.cfm?zone=R&zoekterm=mithra large gamme de médicaments hormonaux et contraceptifs], ouvrir des filiales et acquérir des participations dans diverses sociétés au Benelux, en France, en Allemagne, au Brésil,... et faire récemment son entrée en Bourse.</p><p style="text-align: justify;">Médor est quant à lui un trimestriel belge fondé par une coopérative de journalistes dont le premier numéro devait sortir ce 20 novembre. Devait car, parmi les enquêtes qui devaient y être publiées, y figurait un reportage sur la gestion et des informations omises par la société lors de son entrée en Bourse quant à ses contentieux judiciaires.</p>

Version du 20 novembre 2015 à 19:36

La nouvelle fait grand bruit au sein de la presse Belge : Mithra Pharmaceuticals a obtenu en référé l'interdiction de publication du premier numéro du trimestriel Médor par le tribunal de première instance de Liège, sous peine de 12.000 € d'astreintes par jour et par numéro. Il va sans dire qu'une telle menace financière constitue de facto un véritable acte de censure judiciaire.

Pour rappel, Mithra Pharmaceuticals est une entreprise fondée en 1999 par MM. Foidart et Fornieri sous forme de spin-off de l'Université de Liège, bénéficiant ainsi de multiples formes d'aides publiques. Ayant débuté par, selon leurs propres termes, "cibler les gynécologues avec une gamme de produits (...) ne nécessitant pas de prescription médicale", elle pu rapidement prendre son indépendance, commercialiser une large gamme de médicaments hormonaux et contraceptifs, ouvrir des filiales et acquérir des participations dans diverses sociétés au Benelux, en France, en Allemagne, au Brésil,... et faire récemment son entrée en Bourse.

Médor est quant à lui un trimestriel belge fondé par une coopérative de journalistes dont le premier numéro devait sortir ce 20 novembre. Devait car, parmi les enquêtes qui devaient y être publiées, y figurait un reportage sur la gestion et des informations omises par la société lors de son entrée en Bourse quant à ses contentieux judiciaires.