Céphalées chroniques secondaires

Révision datée du 6 mai 2014 à 17:11 par Shanan Khairi (discussion | contributions) (Page créée avec « Plus de 90% des céphalées chroniques seraient primitives (! céphalées secondaire très probablement sous-diag + fréquente association entre différentes céphalées !) e... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher

Plus de 90% des céphalées chroniques seraient primitives (! céphalées secondaire très probablement sous-diag + fréquente association entre différentes céphalées !) et les étiologies des céphalées secondaires, ++ extra-neurologiques, sont innombrables. Certaines sont cependant fréquentes, d'autres ont de graves complications potentielles et la plupart sont accessibles à un traitement étiologique → tout signe / symptôme / antécédent / traitement / toxique évocateur ou mauvaise réponse au traitement symptomatique doit faire évoquer une céphalée secondaire. Un diag de céphalée primaire ne peut pas être posé si des critères d'une céphalée secondaire sont remplis, à moins qu'elle persiste plusieurs mois après correction efficace de l'étiologie supposée.

 

Anémie, polyglobulie, hypoxie, hypercapnie, intox au CO, HTA, décompensation diabétique, phéochromocytome et autres endocrinopathies, méningite/ encéphalite chronique, cervicopathies, Sd post-trauma, céphalées primitives,…

 

Horton TVC    dissections artères cervicales SAS

 

PATHOLOGIES OPHTALMO

 

PATHOLOGIES DENTAIRES ET STOMATO

 

PATHOLOGIES ORL

 

METABOLIQUES ET ENDOCRINIENNES

 

Céphalées sur hypothyroïdie :

 

INFECTIEUSES

 

IATROGENES

 

Vaso-dialatateurs

 

INTOXICATIONS CHRONIQUES

 

MALADIE DE HORTON

 

HYPERTENSION INTRACRANIENNE

 

HYPOTENSION INTRACRANIENNE

 

CEPHALEES DU SYNDROME POST-TRAUMATIQUE

 

Syndrome post-commotionnel:

-        céphalées chroniques

-        vertiges

-        troubles du sommeil, de la mémoire et de la concentration

-        asthénie

 

La persistance d'un tel syndrome après trois mois et l'exclusion de DD (HSD, lésions axonales diffuses) réalise le syndrome subjectif des traumatisés crâniens (++ après trauma mineurs, ++ contexte psy).

 

Traitement purement symptomatique + soutien psy !!! Ces céphalées sont svt rebelles au tt médical → importance d'un repos préventif strict après tout trauma crânien → baisse de la fréquence et de l'intensité du syndrome.

 

!!! Des céphalées chroniques post-trauma peuvent être la seule manifestation d'un hématome sous-dural sub-aigu / chronique → CT de contrôle au moindre doute !!!!

 

CEPHALEES PAR ABUS D'ANTALGIQUES

 

Très fréquentes, résultant généralement d'un cercle vicieux induit par des céphalées d'une autre cause pré-existantes → évolution vers des céphalées permanentes sur fond de consommation, svt minimisée, de dérivés codéinés, de dérivés de l'ergot, de dafalgan,… simulant des céphalées de tension… diag très difficile. Pathogénie inconnue.

 

Traitement = sevrage (+- aide au sevrage : agenda des prises de médocs, amitriptyline 30-50mg/j… voire hospit). Très difficile car passe svt par des céphalées rebond (syndrome de sevrage durant 2-10j) + incompréhension + déni → éducation préventive des patients à risque!!!

 

CEPHALEES CHRONIQUES QUOTIDIENNES PAR ABUS D'ANTALGIQUES

A

Intoxication à une substance donnée durant > 3 mois

B

Critères de doses :

  • > 50g / mois de AAS / paracétamol / autre analgésique mineur
  • > 1mg IR ou 2mg PO /j d'ergotamine
  • > 100 cp / mois d'antalgiques associés à des barbituriques ou autres composants non narcotiques
  • un ou plusieurs antalgiques narcotiques

C

Céphalée chronique > 15j / mois

D

Disparition de la céphalée endéans le mois suivant l'arrêt de l'intoxication

 

En pratique, un patient souffrant de céphalées chroniques prenant régulièrement > 2x / sem des traitements de crise est à risque de développer des céphalées par abus d'antalgiques → instauration d'un traitement de fond / PEC psy et réduction drastique du recours aux tt de crise.

 

Substances les plus fréquemment impliquées : caféine > pyrazolés > barbituriques > ergotamine > dihydroergotamine > paracétamol > salicylés > codéine > tranquilisants mineurs > indométacine > divers > opiacés.

 

CEPHALEES "CERVICALES"

 

Les malformations cervico-occipitales (tel Chiari) donnent tardivement des tableaux d’installation progressive constitués de douleurs (céphalées occipitales, nucalgies, cervicalgies) et de troubles variables (syndrome cérébelleux/ bulbaire/ de compression médullaire/ syringomyélique/ épileptique/…). Autres pathologies incriminées : atteintes cervicales de la polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, dissection / trauma des artères cervicales.

 

Critères diags (controversés) :

  • Unilatéralité
  • Déclenchement par certains mouvements du cou ou par le maintien d'une posture cervicale
  • Reproduction de la douleur par la palpation de la région occipitale/ cervicale haute homolat
  • Soulagement par bloc anesthésique de C2 / nerf grand occipital

 

Le traitement est étiologique si possible. Tt symptomatique : médecine physique, relaxation, amitriptyline 10-50mg/j, clonazépam faibles doses, injection de corticoïdes répétées, rarement chir (ganglionectomie / décompression chir racine C2).

 

L’implication de la cervicarthrose dans les céphalées occipitales accompagnée de vertiges (mécanisme ischémique ??? atteinte des noyaux vestibulaires prenant naissance au niveau des nerfs propriocepteurs des 3 premiers étages cervicaux ???) et d’éventuels signes de compression médullaire est classiquement rapportée mais toujours controversée (association fortuite entre une pathologie très courante et des céphalées d'origine indéterminée ?).

 

CEPHALEES PSYCHOGENES

 

Se rencontrent dans tous les troubles psys (anxiété, dépression, attaques de paniques, hypochondriaques, somatisations, psychoses,…). Diag d'exclusion, importance du contexte. Importance très probablement largement sous-évaluée (réticence des neuro et médecins en général). Rapport avec céphalées de tension ? A noter également que dans de nombreuses "céphalées primaires" dont la pathogénie reste obscure, les traitements anti-dépresseurs, la PEC psy et la modification de facteurs de stress restent les thérapies les plus efficaces… Conscientisation, "démédicalisation", PEC psy, anti-dépresseurs, éviction du stress, relaxation.