« Céphalées chroniques secondaires » : différence entre les versions

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Plus de 90% des céphalées chroniques seraient primitives (! céphalées secondaire très probablement sous-diag + fréquente association entre différentes céphalées !) et les étiologies des céphalées secondaires, ++ extra-neurologiques, sont innombrables. Certaines sont cependant fréquentes, d'autres ont de graves complications potentielles et la plupart sont accessibles à un traitement étiologique → tout signe / symptôme / antécédent / traitement / toxique évocateur ou mauvaise réponse au traitement symptomatique doit faire évoquer une céphalée secondaire. Un diag de céphalée primaire ne peut pas être posé si des critères d'une céphalée secondaire sont remplis, à moins qu'elle persiste plusieurs mois après correction efficace de l'étiologie supposée.
<p style="text-align: justify;">Plus de 90% des céphalées chroniques seraient primitives (! céphalées secondaire très probablement sous-diag + fréquente association entre différentes céphalées&nbsp;!) et les étiologies des céphalées secondaires, ++ extra-neurologiques, sont innombrables. Certaines sont cependant fréquentes, d'autres ont de graves complications potentielles et la plupart sont accessibles à un traitement étiologique → tout signe / symptôme / antécédent / traitement / toxique évocateur ou mauvaise réponse au traitement symptomatique doit faire évoquer une céphalée secondaire. Un diag de céphalée primaire ne peut pas être posé si des critères d'une céphalée secondaire sont remplis, à moins qu'elle persiste plusieurs mois après correction efficace de l'étiologie supposée.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Anémie, polyglobulie, hypoxie, hypercapnie, intox au CO, HTA, décompensation diabétique, phéochromocytome et autres endocrinopathies, méningite/ encéphalite chronique, cervicopathies, Sd post-trauma, céphalées primitives,…</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Horton TVC&nbsp;&nbsp;&nbsp; dissections artères cervicales SAS</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
== Pathologies ophtalmologiques ==
&nbsp;
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
== Pathologies dentaires et stomatologiques ==
Anémie, polyglobulie, hypoxie, hypercapnie, intox au CO, HTA, décompensation diabétique, phéochromocytome et autres endocrinopathies, méningite/ encéphalite chronique, cervicopathies, Sd post-trauma, céphalées primitives,…
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
== Pathologies ORL ==
&nbsp;
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
== Pathologies métaboliques et endocriniennes ==
Horton TVC&nbsp;&nbsp;&nbsp; dissections artères cervicales SAS
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Céphalées sur hypothyroïdie&nbsp;:</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
== Infections ==
&nbsp;
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
== Céphalées iatrogènes ==
== PATHOLOGIES OPHTALMO ==
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Vaso-dialatateurs</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
== Intoxications chroniques ==
&nbsp;
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
== Maladie de Horton ==
== PATHOLOGIES DENTAIRES ET STOMATO ==
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
== Hypertension intracrânienne ==
&nbsp;
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
== Hypotension intracrânienne ==
== PATHOLOGIES ORL ==
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
== Céphalées persistantes ou apparaissant rapidement après un trauma crânien ==
&nbsp;
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Syndrome post-commotionnel:</p><p style="text-align: justify;">-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; céphalées chroniques</p><p style="text-align: justify;">-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; vertiges</p><p style="text-align: justify;">-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; troubles du sommeil, de la mémoire et de la concentration</p><p style="text-align: justify;">-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; asthénie</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">La persistance d'un tel syndrome après trois mois et l'exclusion de DD (HSD, lésions axonales diffuses) réalise le syndrome subjectif des traumatisés crâniens (++ après trauma mineurs, ++ contexte psy).</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Traitement purement symptomatique + soutien psy&nbsp;!!! Ces céphalées sont svt rebelles au tt médical → importance d'un repos préventif strict après tout trauma crânien → baisse de la fréquence et de l'intensité du syndrome.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">!!! Des céphalées chroniques post-trauma peuvent être la seule manifestation d'un hématome sous-dural sub-aigu / chronique → CT de contrôle au moindre doute&nbsp;!!!!</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
== Céphalées par abus d'antalgiques ==
== METABOLIQUES ET ENDOCRINIENNES ==
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Très fréquentes, résultant généralement d'un cercle vicieux induit par des céphalées d'une autre cause pré-existantes → évolution vers des céphalées permanentes sur fond de consommation, svt minimisée, de dérivés codéinés, de dérivés de l'ergot, de dafalgan,… simulant des céphalées de tension… diag très difficile. Pathogénie inconnue.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Traitement = sevrage (+- aide au sevrage&nbsp;: agenda des prises de médocs, amitriptyline 30-50mg/j… voire hospit). Très difficile car passe svt par des céphalées rebond (syndrome de sevrage durant 2-10j) + incompréhension + déni → éducation préventive des patients à risque!!!</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
 
&nbsp;
 
Céphalées sur hypothyroïdie :
 
&nbsp;
 
== INFECTIEUSES ==
 
&nbsp;
 
== IATROGENES ==
 
&nbsp;
 
Vaso-dialatateurs
 
&nbsp;
 
== INTOXICATIONS CHRONIQUES ==
 
&nbsp;
 
== MALADIE DE HORTON ==
 
&nbsp;
 
== HYPERTENSION INTRACRANIENNE ==
 
&nbsp;
 
== HYPOTENSION INTRACRANIENNE ==
 
&nbsp;
 
== CEPHALEES DU SYNDROME POST-TRAUMATIQUE ==
 
&nbsp;
 
Syndrome post-commotionnel:
 
-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; céphalées chroniques
 
-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; vertiges
 
-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; troubles du sommeil, de la mémoire et de la concentration
 
-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; asthénie
 
&nbsp;
 
La persistance d'un tel syndrome après trois mois et l'exclusion de DD (HSD, lésions axonales diffuses) réalise le syndrome subjectif des traumatisés crâniens (++ après trauma mineurs, ++ contexte psy).
 
&nbsp;
 
Traitement purement symptomatique + soutien psy !!! Ces céphalées sont svt rebelles au tt médical → importance d'un repos préventif strict après tout trauma crânien → baisse de la fréquence et de l'intensité du syndrome.
 
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!!! Des céphalées chroniques post-trauma peuvent être la seule manifestation d'un hématome sous-dural sub-aigu / chronique → CT de contrôle au moindre doute !!!!
 
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== CEPHALEES PAR ABUS D'ANTALGIQUES ==
 
&nbsp;
 
Très fréquentes, résultant généralement d'un cercle vicieux induit par des céphalées d'une autre cause pré-existantes → évolution vers des céphalées permanentes sur fond de consommation, svt minimisée, de dérivés codéinés, de dérivés de l'ergot, de dafalgan,… simulant des céphalées de tension… diag très difficile. Pathogénie inconnue.
 
&nbsp;
 
Traitement = sevrage (+- aide au sevrage : agenda des prises de médocs, amitriptyline 30-50mg/j… voire hospit). Très difficile car passe svt par des céphalées rebond (syndrome de sevrage durant 2-10j) + incompréhension + déni → éducation préventive des patients à risque!!!
 
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{| border="1" cellspacing="0" cellpadding="0"
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| colspan="2" style="width:619px;" |  
| colspan="2" style="width:619px;" | <p style="text-align: justify;">'''CEPHALEES CHRONIQUES QUOTIDIENNES PAR ABUS D'ANTALGIQUES'''</p>
'''CEPHALEES CHRONIQUES QUOTIDIENNES PAR ABUS D'ANTALGIQUES'''
 
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| style="width:24px;" | <p style="text-align: justify;">A</p>
A
| style="width:595px;" | <p style="text-align: justify;">Intoxication à une substance donnée durant <u>></u> 3 mois</p>
 
| style="width:595px;" |  
Intoxication à une substance donnée durant <u>></u> 3 mois
 
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| style="width:24px;" | <p style="text-align: justify;">B</p>
B
| style="width:595px;" | <p style="text-align: justify;">Critères de doses&nbsp;:</p>
 
| style="width:595px;" |  
Critères de doses :
 
*> 50g / mois de AAS / paracétamol / autre analgésique mineur
*> 50g / mois de AAS / paracétamol / autre analgésique mineur
*> 1mg IR ou 2mg PO /j d'ergotamine
*> 1mg IR ou 2mg PO /j d'ergotamine
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| style="width:24px;" | <p style="text-align: justify;">C</p>
C
| style="width:595px;" | <p style="text-align: justify;">Céphalée chronique <u>></u> 15j / mois</p>
 
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Céphalée chronique <u>></u> 15j / mois
 
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| style="width:24px;" | <p style="text-align: justify;">D</p>
D
| style="width:595px;" | <p style="text-align: justify;">Disparition de la céphalée endéans le mois suivant l'arrêt de l'intoxication</p>
 
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Disparition de la céphalée endéans le mois suivant l'arrêt de l'intoxication
 
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<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">En pratique, un patient souffrant de céphalées chroniques prenant régulièrement > 2x / sem des traitements de crise est à risque de développer des céphalées par abus d'antalgiques → instauration d'un traitement de fond / PEC psy et réduction drastique du recours aux tt de crise.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Substances les plus fréquemment impliquées&nbsp;: caféine > pyrazolés > barbituriques > ergotamine > dihydroergotamine > paracétamol > salicylés > codéine > tranquilisants mineurs > indométacine > divers > opiacés.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
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== Céphalées "cervicales" ==
 
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Les <u>malformations cervico-occipitales</u> (tel Chiari) donnent tardivement des tableaux d’installation progressive constitués de douleurs (céphalées occipitales, nucalgies, cervicalgies) et de troubles variables (syndrome cérébelleux/ bulbaire/ de compression médullaire/ syringomyélique/ épileptique/…). Autres pathologies incriminées&nbsp;: atteintes cervicales de la <u>polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, dissection / trauma des artères cervicales</u>.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Critères diags (controversés)&nbsp;:</p>
En pratique, un patient souffrant de céphalées chroniques prenant régulièrement > 2x / sem des traitements de crise est à risque de développer des céphalées par abus d'antalgiques → instauration d'un traitement de fond / PEC psy et réduction drastique du recours aux tt de crise.
 
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Substances les plus fréquemment impliquées : caféine > pyrazolés > barbituriques > ergotamine > dihydroergotamine > paracétamol > salicylés > codéine > tranquilisants mineurs > indométacine > divers > opiacés.
 
&nbsp;
 
== CEPHALEES "CERVICALES" ==
 
&nbsp;
 
Les <u>malformations cervico-occipitales</u> (tel Chiari) donnent tardivement des tableaux d’installation progressive constitués de douleurs (céphalées occipitales, nucalgies, cervicalgies) et de troubles variables (syndrome cérébelleux/ bulbaire/ de compression médullaire/ syringomyélique/ épileptique/…). Autres pathologies incriminées : atteintes cervicales de la <u>polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, dissection / trauma des artères cervicales</u>.
 
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Critères diags (controversés) :
 
*Unilatéralité
*Unilatéralité
*Déclenchement par certains mouvements du cou ou par le maintien d'une posture cervicale
*Déclenchement par certains mouvements du cou ou par le maintien d'une posture cervicale
*Reproduction de la douleur par la palpation de la région occipitale/ cervicale haute homolat
*Reproduction de la douleur par la palpation de la région occipitale/ cervicale haute homolat
*Soulagement par bloc anesthésique de C2 / nerf grand occipital
*Soulagement par bloc anesthésique de C2 / nerf grand occipital
 
<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Le traitement est étiologique si possible. Tt symptomatique&nbsp;: médecine physique, relaxation, amitriptyline 10-50mg/j, clonazépam faibles doses, injection de corticoïdes répétées, rarement chir (ganglionectomie / décompression chir racine C2).</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">L’implication de la <u>cervicarthrose</u> dans les céphalées occipitales accompagnée de vertiges (mécanisme ischémique&nbsp;??? atteinte des noyaux vestibulaires prenant naissance au niveau des nerfs propriocepteurs des 3 premiers étages cervicaux&nbsp;???) et d’éventuels signes de compression médullaire est classiquement rapportée mais toujours controversée (association fortuite entre une pathologie très courante et des céphalées d'origine indéterminée&nbsp;?).</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
&nbsp;
== Céphalées psychogènes ==
 
<p style="text-align: justify;">Elles se rencontrent dans tous les troubles psycholgiques (anxiété, dépression, attaques de paniques, hypochondriaques, somatisations, psychoses,…) mais constituent un diagnostic d'exclusion. Leur importance est très probablement sous-évaluée (réticence des neurologues et autres médecins à poser ce diagnotic). Probable recouvrement avec les céphalées de tension. Coexistence fréquente avec des céphalées iatrogènes, par toxiques ou par abus d'antalgiques. A noter également que dans de nombreuses "céphalées primaires" dont la pathogénie reste obscure, les traitements anti-dépresseurs, la prise en charge psychologique et la modification de facteurs de stress restent les thérapies les plus efficaces…</p><p style="text-align: justify;">Eléments évocateurs du diagnostic : absence de systématisation des plaintes, présence de plaintes somatiques multiples (douleurs, troubles instestinaux, troubles sexuels) évoluant depuis plusieurs années sans étiologie retrouvée ou semblant disproportionnées par rapport à une pathologie connue, âge de moins de 30 ans, examen clinique objectif normal, répercussions dans la sphère sociale ou professionnelle, surconsommation et un "shopping" médical, troubles psychiatriques connus.</p><p style="text-align: justify;">La prise en charge consiste en une conscientisation, une "démédicalisation" progressive, une prise en charge psycho-sociale, l'utilisation d'anti-dépresseurs, l'éviction du stress, la relaxation et la modification du mode de vie.</p>
Le traitement est étiologique si possible. Tt symptomatique : médecine physique, relaxation, amitriptyline 10-50mg/j, clonazépam faibles doses, injection de corticoïdes répétées, rarement chir (ganglionectomie / décompression chir racine C2).
 
&nbsp;
 
L’implication de la <u>cervicarthrose</u> dans les céphalées occipitales accompagnée de vertiges (mécanisme ischémique&nbsp;??? atteinte des noyaux vestibulaires prenant naissance au niveau des nerfs propriocepteurs des 3 premiers étages cervicaux&nbsp;???) et d’éventuels signes de compression médullaire est classiquement rapportée mais toujours controversée (association fortuite entre une pathologie très courante et des céphalées d'origine indéterminée ?).
 
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== CEPHALEES PSYCHOGENES ==
 
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Se rencontrent dans tous les troubles psys (anxiété, dépression, attaques de paniques, hypochondriaques, somatisations, psychoses,…). Diag d'exclusion, importance du contexte. Importance très probablement largement sous-évaluée (réticence des neuro et médecins en général). Rapport avec céphalées de tension ? A noter également que dans de nombreuses "céphalées primaires" dont la pathogénie reste obscure, les traitements anti-dépresseurs, la PEC psy et la modification de facteurs de stress restent les thérapies les plus efficaces… Conscientisation, "démédicalisation", PEC psy, anti-dépresseurs, éviction du stress, relaxation.
 
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<p style="text-align: justify;">Auteur&nbsp;: Shanan Khairi, MD</p>
Auteur&nbsp;: Shanan Khairi, MD

Version du 6 octobre 2014 à 15:30

Plus de 90% des céphalées chroniques seraient primitives (! céphalées secondaire très probablement sous-diag + fréquente association entre différentes céphalées !) et les étiologies des céphalées secondaires, ++ extra-neurologiques, sont innombrables. Certaines sont cependant fréquentes, d'autres ont de graves complications potentielles et la plupart sont accessibles à un traitement étiologique → tout signe / symptôme / antécédent / traitement / toxique évocateur ou mauvaise réponse au traitement symptomatique doit faire évoquer une céphalée secondaire. Un diag de céphalée primaire ne peut pas être posé si des critères d'une céphalée secondaire sont remplis, à moins qu'elle persiste plusieurs mois après correction efficace de l'étiologie supposée.

 

Anémie, polyglobulie, hypoxie, hypercapnie, intox au CO, HTA, décompensation diabétique, phéochromocytome et autres endocrinopathies, méningite/ encéphalite chronique, cervicopathies, Sd post-trauma, céphalées primitives,…

 

Horton TVC    dissections artères cervicales SAS

 

Pathologies ophtalmologiques

 

Pathologies dentaires et stomatologiques

 

Pathologies ORL

 

Pathologies métaboliques et endocriniennes

 

Céphalées sur hypothyroïdie :

 

Infections

 

Céphalées iatrogènes

 

Vaso-dialatateurs

 

Intoxications chroniques

 

Maladie de Horton

 

Hypertension intracrânienne

 

Hypotension intracrânienne

 

Céphalées persistantes ou apparaissant rapidement après un trauma crânien

 

Syndrome post-commotionnel:

-        céphalées chroniques

-        vertiges

-        troubles du sommeil, de la mémoire et de la concentration

-        asthénie

 

La persistance d'un tel syndrome après trois mois et l'exclusion de DD (HSD, lésions axonales diffuses) réalise le syndrome subjectif des traumatisés crâniens (++ après trauma mineurs, ++ contexte psy).

 

Traitement purement symptomatique + soutien psy !!! Ces céphalées sont svt rebelles au tt médical → importance d'un repos préventif strict après tout trauma crânien → baisse de la fréquence et de l'intensité du syndrome.

 

!!! Des céphalées chroniques post-trauma peuvent être la seule manifestation d'un hématome sous-dural sub-aigu / chronique → CT de contrôle au moindre doute !!!!

 

Céphalées par abus d'antalgiques

 

Très fréquentes, résultant généralement d'un cercle vicieux induit par des céphalées d'une autre cause pré-existantes → évolution vers des céphalées permanentes sur fond de consommation, svt minimisée, de dérivés codéinés, de dérivés de l'ergot, de dafalgan,… simulant des céphalées de tension… diag très difficile. Pathogénie inconnue.

 

Traitement = sevrage (+- aide au sevrage : agenda des prises de médocs, amitriptyline 30-50mg/j… voire hospit). Très difficile car passe svt par des céphalées rebond (syndrome de sevrage durant 2-10j) + incompréhension + déni → éducation préventive des patients à risque!!!

 

CEPHALEES CHRONIQUES QUOTIDIENNES PAR ABUS D'ANTALGIQUES

A

Intoxication à une substance donnée durant > 3 mois

B

Critères de doses :

  • > 50g / mois de AAS / paracétamol / autre analgésique mineur
  • > 1mg IR ou 2mg PO /j d'ergotamine
  • > 100 cp / mois d'antalgiques associés à des barbituriques ou autres composants non narcotiques
  • un ou plusieurs antalgiques narcotiques

C

Céphalée chronique > 15j / mois

D

Disparition de la céphalée endéans le mois suivant l'arrêt de l'intoxication

 

En pratique, un patient souffrant de céphalées chroniques prenant régulièrement > 2x / sem des traitements de crise est à risque de développer des céphalées par abus d'antalgiques → instauration d'un traitement de fond / PEC psy et réduction drastique du recours aux tt de crise.

 

Substances les plus fréquemment impliquées : caféine > pyrazolés > barbituriques > ergotamine > dihydroergotamine > paracétamol > salicylés > codéine > tranquilisants mineurs > indométacine > divers > opiacés.

 

Céphalées "cervicales"

 

Les malformations cervico-occipitales (tel Chiari) donnent tardivement des tableaux d’installation progressive constitués de douleurs (céphalées occipitales, nucalgies, cervicalgies) et de troubles variables (syndrome cérébelleux/ bulbaire/ de compression médullaire/ syringomyélique/ épileptique/…). Autres pathologies incriminées : atteintes cervicales de la polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, dissection / trauma des artères cervicales.

 

Critères diags (controversés) :

  • Unilatéralité
  • Déclenchement par certains mouvements du cou ou par le maintien d'une posture cervicale
  • Reproduction de la douleur par la palpation de la région occipitale/ cervicale haute homolat
  • Soulagement par bloc anesthésique de C2 / nerf grand occipital

 

Le traitement est étiologique si possible. Tt symptomatique : médecine physique, relaxation, amitriptyline 10-50mg/j, clonazépam faibles doses, injection de corticoïdes répétées, rarement chir (ganglionectomie / décompression chir racine C2).

 

L’implication de la cervicarthrose dans les céphalées occipitales accompagnée de vertiges (mécanisme ischémique ??? atteinte des noyaux vestibulaires prenant naissance au niveau des nerfs propriocepteurs des 3 premiers étages cervicaux ???) et d’éventuels signes de compression médullaire est classiquement rapportée mais toujours controversée (association fortuite entre une pathologie très courante et des céphalées d'origine indéterminée ?).

 

Céphalées psychogènes

Elles se rencontrent dans tous les troubles psycholgiques (anxiété, dépression, attaques de paniques, hypochondriaques, somatisations, psychoses,…) mais constituent un diagnostic d'exclusion. Leur importance est très probablement sous-évaluée (réticence des neurologues et autres médecins à poser ce diagnotic). Probable recouvrement avec les céphalées de tension. Coexistence fréquente avec des céphalées iatrogènes, par toxiques ou par abus d'antalgiques. A noter également que dans de nombreuses "céphalées primaires" dont la pathogénie reste obscure, les traitements anti-dépresseurs, la prise en charge psychologique et la modification de facteurs de stress restent les thérapies les plus efficaces…

Eléments évocateurs du diagnostic : absence de systématisation des plaintes, présence de plaintes somatiques multiples (douleurs, troubles instestinaux, troubles sexuels) évoluant depuis plusieurs années sans étiologie retrouvée ou semblant disproportionnées par rapport à une pathologie connue, âge de moins de 30 ans, examen clinique objectif normal, répercussions dans la sphère sociale ou professionnelle, surconsommation et un "shopping" médical, troubles psychiatriques connus.

La prise en charge consiste en une conscientisation, une "démédicalisation" progressive, une prise en charge psycho-sociale, l'utilisation d'anti-dépresseurs, l'éviction du stress, la relaxation et la modification du mode de vie.


Auteur : Shanan Khairi, MD