Bradyarythmies : bradycardie sinusale et maladie du noeud sinusal
Une bradycardie sinusale se définit par rythme d'origine sinusale avec une fréquence cardiaque (FC) < 60 battements par minute (bpm) d'origine sinusale. Peut coexister avec des épisodes de fibrillation auriculaire (FA) ou flutter auriculaire (syndrome brady-tachycardie) ou des altérations de la conduction auriculo-ventriculaire
L'étiologie peut être :
- Intrinsèque (maladie du nœud sinusal) : lésion chirurgicale, ischémie, connectivite, idiopathique
- Extrinsèque : bénin, physiologique du sportif, hypothyroïdie, hypertension intra-crânienne (HTIC), hypothermie, syncope vaso-vagale, iatrogène (antiarythmiques, β-bloquants, anticalciques,…).
L'électrocardiogramme (ECG) montre :
- Une bradycardie avec des ondes P suivies de QRS normaux
- D'éventuelles pauses sinusales
- Un possible échappement par passage en rythme jonctionnel
- Dans le cas de l'arythmie sinusale bénigne du sportif une variation cyclique des intervalles [P-P] > 10%
La clinique est variable : asymptomatique, dyspnée, fatigue, lipothymies, palpitations, syncopes,… l'arrêt cardio-circulatoire (ARCA) en est l'évolution extrême exceptionnelle.
Le traitement est étiologique en cas de bradycardie extrinsèque et repose sur un stimulateur cardiaque (+ antiarythmique en cas de tachycardie associée) en cas de bradycardie intrinsèque.
Auteur(s)
Shanan Khairi, MD