Agitation

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= troubles du comportement, des actes, de la parole, de la pensée. Auto- ou hétéro-agressivité.

 

PRISE EN CHARGE EN URGENCE

 

Prise en charge immédiate par un médecin et d'autres membres du personnel soignant. Ne jamais s'isoler avec le patient, maintenir la porte ouverte.

 

  1. ABORD VERBAL : tenter de raisonner et calmer le patient tout au long de sa prise en charge

 

  1. CONTENTION ET SEDATION (jamais de contention sans sédation !)

 

En cas d'échec de l'abord verbal (agitation incontrôlable) ! acte médical ! mesure d'exception temporaire !

 

            a) La contention

 

-        Présence de 5 personnes : 4 empaumant un membre, le coordinateur maintenant la tête sur le côté.

-        Coucher le patient sur le dos, attacher chaque membre et la ceinture ventrale.

-        Déshabiller partiellement le patient et le recouvrir d'un drap

-        Fouille systématique à la recherche d'objets dangereux

-        Surélever la tête du brancard (éviter les inhalations)

 

b) La sédation

 

-        1er choix en l'absence d'étiologie et de contexte pyschotique = lorazépam [Temesta] 2 mg per os/ IV, max 10 mg

o   Alternative : diazépam [Valium] 5-10 mg per os/ IM/ IV ( 2-20mg à 1 ml/min)

o   En cas de forte agitation et/ ou besoin d'une sédation rapide : midazolam [Dormicum] 3 mg IV sur 10 min +- doses de 1 mg avec un max de 7,5 mg.

-        Contexte psychotique/ patient âgé/ très forte agressivité/ alcoolisme/ agitation avec délires : zyprexa 2,5mg PO/IM ou halopéridol [Haldol] 1-10 mg PO/ IM

 

Lorsque la sédation devient efficace la contention doit être levée.

 

3.     REVOIR LE TRAITEMENT

 

Eliminer toute cause iatrogène possible (++médoc nouvellement introduit/ changement de posologie), ++ si patient âgé.

 

4.     ROLE DE LA SECURITE ET DE LA POLICE

 

En cas de besoin, faire d'abord appel à la sécurité de l'hosto. Les forces de police peuvent être sollicitées en cas d'agitation avec violence non maitrisable pour sécuriser l'intervention des soignants ou en cas de délit constitué. La police/ le procureur doit être saisie lorsque le patient est mineur en cas d'absence ou d'opposition des parents.

 

5.     RECOURS AU PSYCHIATRE DE GARDE

 

D'emblée en cas de pathologie psychiatrique connue (mais continuer quand même le bilan somatique). Autrement, si le bilan somatique est normal.

 

ETIOLOGIES ET BILAN EN URGENCE

 

INVESTIGATIONS EN URGENCE

 

A réaliser systématiquement dès que le patient est maîtrisé (même en cas d'étiologie évidente du fait d'étiologies multiples fréquentes, ie : intoxication / sevrage éthylique + pneumonie + hypoglycémie) :

-        Paramètres : TA, RC, FR, T°, SatO2

-        Glycémie au doigt

-        Gazométrie, RX thorax, EMU

-        Biologie, urines : alcoolémie et drogues courantes, glycémie, hémogramme, formule, CRP, VS, iono

-        Examen clinique et anamnèse (Fécalome? Globe ? Fièvre? Déficits neuros? Crise E? Douleur? Démence? Psy?)

 

Les autres examens ne doivent pas être systématiques et ne sont à réaliser que sur base de signes d'appels/ suggestion anamnestique et de la persistance d'une incertitude diagnostique : dosages de toxiques/ médocs moins fréquents, tropos, CT cérébral, PL, EEG,…

 

1.     CAUSES TOXIQUES

 

Ivresse/ sevrage alcoolique +++ (hallus, délires), iatrogènes (antidépresseurs tricycliques et sérotoninergiques, xanthines, atropiniques, psychotropes, atropiniques,…), sevrages (alcool, benzodiazépines et morphiniques), cannabis, ectasy,…

 

2.     CAUSES ORGANIQUES

 

A exclure systématiquement en première intention :

 

Hypoglycémie

Etat de choc

Sepsis

Trauma crânien

Globe vésical/ fécalome

Douleur

Hypoxie/ hypercapnie

Insuffisance respiratoire aiguë

Hyperthermie

Trouble ionique

 

 

 

 

 

NB : certaines démences se caractérisent par des épisodes de troubles comportementaux (ex : démence à corps de Lewy), mais de façon générale une agitation/ confusion aiguë chez un patient dément impose la recherche d'un facteur décompensant.

 

Exclure UNIQUEMENT en cas de signe d'appel / en cas d'incertitude diag persistante :

 

Crise épileptique

Méningite/ Méningo-encéphalite

AVC

Masse cérébrale

Infarctus mésentérique

Dissection Ao

Décompensation endocriniennes

Infarctus myocardique

 

3.     CAUSES PSYCHIATRIQUES

 

Accès maniaque, bouffée délirante aiguë, schizophrénie, délires chroniques paranoïaques, personnalités antisociales et états limites, attaque de panique, crise hystérique.

 

= diagnostics d'exclusion, même chez un psy connu !