« Accidents vasculaires cérébraux (AVC) hémorragiques » : différence entre les versions
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== | == Prise en charge commune aux hémorragies cérébrales == | ||
<p style="text-align: justify">Cf prise en charge générale des AVC ischémique, à l'exception de :</p> | |||
Cf prise en charge générale des AVC ischémique, à l'exception de : | |||
*Consensus = maintenir la TA sous 180/105 (baisse trop importante à risque d’aggraver l’ischémie péri-lésionnelle, TA trop élevée à risque de récidive hémorragique…) | *Consensus = maintenir la TA sous 180/105 (baisse trop importante à risque d’aggraver l’ischémie péri-lésionnelle, TA trop élevée à risque de récidive hémorragique…) | ||
*Suspendre tout tt anticoagulant (même en cas de valve mécanique) ou antiplaquettaire et administrer antidotes si nécessaire. L'héparine/ HBPM à doses prophylactique peut être commencée à J2 (! Contrôles aPTT/ taux d'anti-Xa). | *Suspendre tout tt anticoagulant (même en cas de valve mécanique) ou antiplaquettaire et administrer antidotes si nécessaire. L'héparine/ HBPM à doses prophylactique peut être commencée à J2 (! Contrôles aPTT/ taux d'anti-Xa). | ||
**Une suspension du tt anticoagulant durant 10-14j entraîne une augmentation de 1-20% des événements emboliques selon la pathologie | |||
**La reprise des anticoagulants à dose curative peut être réévaluée à J10-J14 | |||
<p style="text-align: justify">La PEC d'un AVC HH est à débuter à l'USI et à continuer sur un plateau neurochir ! Des lésions HH multiples / co-existant avec des plages ischémiques / survenant chez un immunodéprimé doit faire évoquer une vasculite infectieuse du SNC et une TVC.</p> | |||
== Hémorragies intraparenchymateuses (= intracérébrales) non traumatiques == | |||
<p style="text-align: justify">Représentent ~10-20% des AVC. Mortalité ~50% à 1 an (9% à 30j) ! Morbidité des survivants plus faible que pour les AVC ischémiques.</p> | |||
=== Etiologies et facteurs de risque === | |||
<p style="text-align: justify">HIC primaires (80-85%) :</p> | |||
*<u>HTA</u> (par formation de microanévrysmes, de lipohyalinose,…) = 1<sup>ère</sup> cause (> 50%), plus fqt si > 50 ans | |||
**++ noyaux gris > capsule interne, tronc cérébral et cervelet | |||
**Qq cas d'HIC sur pics hypertensifs chez des sujets normotendus | |||
*<u>Angiopathie amyloïde cérébrale</u> (~30%, y songer pour les sujets âgés car 40% des > 85 ans sont atteints de cette pathologie pouvant être responsable d'une démence) | |||
**++ lobaires | |||
*Autres FR : tabac (RR x 2,5), alcoolisme (<u>></u> 2 verres/j = corrélation démontrée), diabète, hypocholestérolémie (?), noirs, hispaniques, asiatiques | |||
<p style="text-align: justify">HIC secondaires (15-20%) :</p> | |||
*<u>Malformations artério-veineuses et cavernomes</u> (5-10%) (++ si jeune : 30%) | |||
**! Anomalie veineuse de développement associée à 30% des cavernomes → angio-IRM de dépistage systématique en cas de découverte d'un cavernome | |||
*<u>Traitement anticoagulant</u> (4-20%, ++ AVK : RR x10) ou <u>antiplaquettaire</u> | |||
*Autres : tumeurs (5-10%, ++ malignes), troubles de la coag, vasculites, amphétamines, cocaïne, endocardite infectieuse et autres causes d'anévrismes mycotiques, alcoolisme aigu/ chronique, décours d'une crise migraineuse (rare), neurochir ou chir carotidienne/ cardiaque, origine veineuse, drépanocytose, secondaire à une ischémie, une <u>HSA</u> ou une <u>thrombose veineuse cérébrale</u> (jusqu'à 5% des cas chez les < 50 ans selon les séries !), thrombolyse pour AVC ischémique, drépanocytose,… | |||
<p style="text-align: justify">'''Les étiologies constituant une potentielle urgence thérapeutique sont : TVC, MAV et autres aN vasculaires, tumeurs cérébrales, aN de la coag.'''</p> | |||
=== Clinique === | |||
<p style="text-align: justify">! Aucun score clinique ne permet de différencier un AVC ischémique d'une HIC !</p><p style="text-align: justify">→ typiquement : début brutal avec céphalées (50%) +- V+ +- signes de localisation (hémiparésie ++) +- troubles de la vigilance +- crise E (15%) +- signes méningés (extension à l'espace sous-arachnoïdien). Cependant, la clinique est généralement insuffisante pour distinguer une hémorragie intra-parenchymateuse d'un AVC ischémique.</p><p style="text-align: justify">Les signes de localisation sont :</p> | |||
*Putamen → capsulo-lenticulaire (35-50%) → hémiparésie controlat et hémianesthésie, hémianopsie homonyme, aphasie (si G)/ héminégligence (si D), troubles de la conscience avec déviation homolatérale des yeux et pupilles N. | |||
*thalamus (10-15%) → hémihypoesthésie et hémiparésie controlat, hémianopsie homonyme controlat, paralysie du regard vertical/horizontal, nystagmus | |||
*cervelet (15%) → céphalées occipitales sévères, N+, V+, ataxie du tronc, risque de compression du tronc cérébral (avis neurochir) | |||
*protubérance (10%) → coma, myosis, anomalies oculomotrices, tétraparésie avec posture en extension bilatérale. | |||
*substance blanche = sous-corticales = lobaires (20-30%) → très variable selon la localisation | |||
<p style="text-align: justify">Si HIP massive → risque de coma et décès très rapide par compression des structures mésodiencéphaliques.</p> | |||
=== Examens complémentaires === | |||
*'''<u>CT-scan = Gold Standard aux urgences</u>''' | |||
**'''Sans contraste '''→ hyperdensité d'emblée (évoluera par la suite vers une iso puis hypodensité, perte de 2UH/j). Suffit au diagnostic dans la plupart des cas. '''Exception : Htc bas → possiblement isodense''' | |||
**'''Injection de PC''' si : HH lobaire/ fosse post, < 50 ans, sexe F, absence de notion d'HTA ou troubles de la coag, présence d'une HH intra-ventriculaire | |||
*'''<u>CT-scan = | |||
*<u>IRM</u> | *<u>IRM</u> | ||
**L'image évolue en fonction du temps écoulé (composition de l'hématome) et de la séquence: | |||
***stade hyperaigu : oxyHb : hyperintense en T2/FLAIR | |||
***stade aigu (qq j) : déoxyHb : hyperintense en T1, hypointense en T2/FLAIR/T2* | |||
***1<sup>ère</sup> sem : metHb intracellulaire : hyperintense en T1/T2/FLAIR, hypointense en T2* | |||
***stade tardif (>1mois) : hémosidérine : hypointense en T1/T2* | |||
**T2* est une séquence nécessaire pour détecter les microhémorragies (vasculopathies des petites artères telle qu'une angiopathie amyloïde cérébrale) | |||
**Indispensable si suspicion cavernome / angiopathie amyloïde | |||
*<u>Angio-IRM (ou Angio-CT)</u> | *<u>Angio-IRM (ou Angio-CT)</u> | ||
**Indispensable si suspicion HIC secondaire à une thrombose veineuse cérébrale | |||
*<u>Angiographie</u> | *<u>Angiographie</u> | ||
**Indispensable si suspicion HIC secondaire à une MAV/ anévrisme/ fistule durale et CT/IRM négatifs | |||
*'''<u>Biol</u>''' pour identifier des troubles de la coag | *'''<u>Biol</u>''' pour identifier des troubles de la coag | ||
*Echo-cœur + Hémoccs systématique en cas de t° (endocardite | **Echo-cœur + Hémoccs systématique en cas de t° (endocardite ?) | ||
<p style="text-align: justify">'''En cas de localisation non typique d'un hypertendu/ en l'absence d'HTA connue/ en cas de récidives inexpliquées, une IRM/ angio-IRM/ angiographie selon l'orientation clinique doit être pratiquée en urgence''' avant toute chirurgie. Si une chir n'est pas nécessaire, ces examens peuvent éventuellement être exécutés à distance.</p> | |||
| === Complications === | ||
'''En cas de localisation non typique d'un hypertendu/ en l'absence d'HTA connue/ en cas de récidives inexpliquées, une IRM/ angio-IRM/ angiographie selon l'orientation clinique doit être pratiquée en urgence''' avant toute chirurgie. Si une chir n'est pas nécessaire, ces examens peuvent éventuellement être exécutés à distance. | |||
*<u>Hémorragie intra-ventriculaire</u> (35-50% → augmente la mortalité à 30j à 43%) et <u>hydrocéphalie</u> | *<u>Hémorragie intra-ventriculaire</u> (35-50% → augmente la mortalité à 30j à 43%) et <u>hydrocéphalie</u> | ||
*<u>Œdème cérébral</u> (aggravation possible jusqu'à J14) | *<u>Œdème cérébral</u> (aggravation possible jusqu'à J14) | ||
*<u>Crises E</u> (30%) | *<u>Crises E</u> (30%) | ||
*Ischémie péri-hémorragique ? non démontré | *Ischémie péri-hémorragique ? non démontré | ||
=== Traitement === | |||
*<u>Prise en charge commune aux AVC hémorragiques</u> | |||
*Tt étiologique si possible | *Tt étiologique si possible | ||
**! dans tous les cas une HIC secondaire à une thrombose veineuse cérébrale doit être anticoagulée ! | |||
**Anévrisme/ MAV → envisager acte endovasculaire | |||
**Drépanocytose → pas d'EBM, hydratation, folates, antid+, envisager échanges transfusionnels (toujours avant chir / artériographie) | |||
**Prise en charge endocardite,… | |||
*Monito de la PIC conseillé si ventilation mécanique | *Monito de la PIC conseillé si ventilation mécanique | ||
*Neurochir si (rarement nécessaire, pas d'EBM quant aux indications) | *Neurochir si (rarement nécessaire, pas d'EBM quant aux indications) : | ||
**Envisager craniotomie et évacuation si : HIC superficielle (caillot sous-cortical à <u><</u> 1cm de la surface et respectant les noyaux gris) + baisse du glasgow dès passage <u><</u> 8 ou cérébelleuse symptomatique/ avec hydrocéphalie obstructive | |||
**Envisager aspiration stéréotaxique si HIC profonde avec effet de masse | |||
**Envisager drainage ventriculaire (/ lombaire si hydrocéphalie communicante) si hydrocéphalie aiguë symptomatique +- instillation intraventriculaire de fibrinolytiques | |||
**ABth prophylactique systématique ! | |||
**Le recours à la chirurgie doit être évité autant que possible en cas d'HH sur angiopathie amyloïde cérébrale (évolution spontanée généralement favorable, risque de récidive HH induite par la chir très important) | |||
*Le recours à la chirurgie doit être évité autant que possible en cas d'HH sur angiopathie amyloïde cérébrale (évolution spontanée généralement favorable, risque de récidive HH induite par la chir très important) | |||
*L'administration préventive systématique de facteur rVIIa dans les 4 premières heures est toujours en cours d'évaluation… | *L'administration préventive systématique de facteur rVIIa dans les 4 premières heures est toujours en cours d'évaluation… | ||
*Mobilisation et revalidation dès que possible à l'USI/ Stroke-Unit | *Mobilisation et revalidation dès que possible à l'USI/ Stroke-Unit | ||
=== Bilan non urgent === | |||
<p style="text-align: justify">Semblable à celui des AVC ischémiques. Si la localisation est typique de celle de l'hypertendu et qu'il y a une notion claire d'HTA, aucune autre imagerie qu'un CT à 24-48h n'est nécessaire.</p> | |||
=== Prévention secondaire et récidives === | |||
<p style="text-align: justify">! 70% des récidives d'HIC sont mortelles !</p> | |||
*Risque de récidive en cas d'HTA non contrôlée : 2,9-5,4% par an | |||
*Risque de récidive en cas de maintien d'un tt anticoagulant : 0,3-3,7% par an si INR 2-4,5 (ce risque augmente de 40% à chaque élévation de 0,5 de l'INR) | |||
Semblable à celui des AVC ischémiques. Si la localisation est typique de celle de l'hypertendu et qu'il y a une notion claire d'HTA, aucune autre imagerie qu'un CT à 24-48h n'est nécessaire. | *Risque de récidive HH d'un cavernome = 0,7% par an par cavernome | ||
<p style="text-align: justify">Prévention secondaire :</p> | |||
*Contrôle systématique de la TA en priorité par 1 IEC (baisse le risque de récidive à 4 ans de 50% !) et 1 diurétique (++ perindopril + indapamide), viser < 12/8 + mesures hygiéno-diététiques | |||
! 70% des récidives d'HIC sont mortelles ! | |||
Risque de récidive en cas d'HTA non contrôlée : 2,9-5,4% par an | |||
Risque de récidive en cas de maintien d'un tt anticoagulant : 0,3-3,7% par an si INR 2-4,5 (ce risque augmente de 40% à chaque élévation de 0,5 de l'INR) | |||
Risque de récidive HH d'un cavernome = 0,7% par an par cavernome | |||
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*Contrôle systématique de la TA en priorité par 1 IEC (baisse le risque de récidive à 4 ans de 50% !) et 1 diurétique (++ perindopril + indapamide), viser < 12/8 + mesures hygiéno-diététiques | |||
*Sevrage éthylotabagique | *Sevrage éthylotabagique | ||
*Lutte contre l'obésité | *Lutte contre l'obésité | ||
*Si Malformation Artério-Veineuse | *Si Malformation Artério-Veineuse : | ||
**Traitement endovasculaire (injection d'une colle) = 1<sup>er</sup> choix | |||
**Microneurochir (à réaliser idéalement à 3 mois post-HIC) | |||
**Gamma-Knife (! le processus prend 1-3 ans → à réserver aux micro-vaisseaux inatteignables / échec des autres techniques) | |||
*Exérèse chir des cavernomes (Gamma-Knife si inaccessibles) | *Exérèse chir des cavernomes (Gamma-Knife si inaccessibles) | ||
<p style="text-align: justify">Pas de CI formelle, mais éviter les antiplaquettaires et anticoagulants (en particulier en cas d'angiopathie amyloïde) si nécessaire</p> | |||
== Hémorragies sous-arachnoïdiennes (= méningées) non traumatiques == | |||
<p style="text-align: justify">~5% des AVC (1/10000 hab/an) mais le plus fréquent et responsable de la plus grande morbi-mortalité chez les < 50 ans (mortalité de 20-50%, 10% meurent avant d'arriver à l'hopital). Pic à 55 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes. ~1,5 femmes pour 1 homme.</p> | |||
=== Etiologies === | |||
*60-85% : rupture d'<u>anévrisme</u> = faiblesse au niveau de la limitante élastique interne de la paroi, surtout au niveau de la division d'un vaisseau → dilatation → formation d'une poche susceptible d'éclater → possible mort foudroyante) | |||
**Origine congénitale = l'immense majorité | |||
| ***+++ non héréditaire | ||
***Entrant dans le cadre de maladies malformatives héréditaires, justifiant un dépistage si : polykystose rénale ou au moins deux apparentés au 1<sup>er</sup> degré avec HSA | |||
**Vasculites infectieuses (2,5% des anévrismes) = "anévrisme mycotique" = rares | |||
***Bactériens < ++ endocardites, borreliose,… | |||
***Fongiques (aspergillus, phycomycètes) et parasitaires < ++ foyers de voisinage (++ sinusites), endocardites à candida | |||
***Virus : vasculite post-zostérienne, HIV,… | |||
**Vasculites non infectieuses < LED, PAN, Horton, Churg-Strauss, Wegener, Behçet, vasculites primitives, toxiques (cocaïne,…),… | |||
**Hémoglobinopathies : ++ drépanocytose (occlusions artérielles répétés) | |||
**Dissections artérielles < vasculites, trauma, dysplasies fibro-musculaires, spontanées. A haut risque de saignement | |||
**Anévrismes métastatiques < embolisation de C néo (myxome cardiaque, choriocarcinome, carcinome bronchogénique, carcinomes indifférenciés,…) | |||
**Radiothérapie encéphalique | |||
**Trauma crâniens et chirurgie (transphénoïdale, paranasale, carotidienne,…) | |||
**Syndrome de Moya-Moya | |||
**! Anévrismes occultes : une HSA au niveau de la fissure interhémisphérique ant ou de la vallée sylvienne sans anévrisme retrouvé impose des angiographies répétées (70% et 30% d'anévrismes retrouvés ensuite) | |||
*15-40% : idem que les hémorragies intraparenchymateuses, +++ <u>angiome artério-veineux</u> (= "anévrisme" [terme impropre, il s'agit ici d'un shunt] artério-veineux, = MAV = artère se drainant dans une veine → l'angiome peut saigner ou générer des crises d'épilepsie), tumeurs (métas et carcinomatose méningée, hypophysaires,…), troubles de la coag, anévrismes mycotiques, extension d'une HIP à l'espace sous-arachnoïdien, hémoglobinopathies (++ drépanocytose), toxiques (++ cocaïne, amphétamines)… | |||
*Jusqu'à 10% des cas restent d'étiologie indéterminée après bilan exhaustif (++ HSA périmésencéphaliques) → pronostic généralement favorable. 2-5% de récidives | |||
*HSA spinales : < 1% des HSA. A suspecter si HSA sans cause évidente avec douleurs spinales prédominantes. | |||
== | === Facteurs de risque === | ||
| *Modifiables : tabagisme (x 2-4, x11 si > 20cig/j !), alcoolisme > 40g/j, HTA (x3-4), COC (controversé), cocaïne, AAS (controversé) | ||
*Non modifiables : polykystose rénale autosomique dominante, anévrisme intracrânien familial (< 10% des HSA), maladie d'Ehlers-Danlos (contesté) | |||
=== Facteurs précipitants === | |||
<p style="text-align: justify">Effort (sport, sexe, toux, défécation,…) précédant 50% des HSA, séjour à > 2500 m, intoxications aiguës (cocaïne, alcool, tabac)</p> | |||
=== Clinique === | |||
<p style="text-align: justify">Triade caractéristique :</p> | |||
*<u>Céphalée</u> brutale, "en coup de poignard", "la plus intense jamais vécue" | |||
***'''Toute céphalée aiguë inhabituelle sans explication évidente doit faire suspecter une HSA''' | |||
**Possible notion d'une "céphalée sentinelle" (10-40%) dans les semaines précédant la rupture | |||
*<u>Nausées et vomissements</u> | |||
*<u>Perte de connaissance brève mimant une syncope</u> (1-2 minutes) | |||
<p style="text-align: justify">Autres signes possibles:</p> | |||
*crise E | |||
*signes neuros focaux : | |||
**paralysie oculomotrice (++ anévrisme ACP) | |||
**parésie des MI (++ anévrisme ACA) | |||
**nystagmus / syndrome cérébelleux (++ anévrisme fosse post) | |||
**aphasie/ hémiparésie/ négligence visuelle (++ anévrisme ACM) | |||
*agitation et troubles de la conscience | |||
*HTA | |||
*Hyperglycémie | |||
*Signes méningés (raideur de nuque, Lasègue, Kernig, Brudzenski), svt absents les 1ères heures! | |||
*Hémorragie vitréenne (syndrome de Terson) | |||
*Nucalgies, torticolis | |||
*Qq jours plus tard : lombo-dorsalgies, sciatalgies | |||
=== Examens complémentaires urgents === | |||
<p style="text-align: justify">Diagnostic d'HSA :</p> | |||
*'''<u>CT-scan sans PC</u>''' (toujours si anamnèse positive avec la triade clinique, > 90% positif dans les 12 1ères heures, le sang apparaît hyperdense). Enventuellement IRM (FLAIR) chez la femme enceinte | |||
*<u>PL</u> si forte suspicion clinique avec CT négatif et pas de signe d'HTIC (! ni la méthode des 3 tubes ni la recherche de GR crénelés ne permettent d'exclure une PL traumatique ! un aspect xanthochromique du LCR et la démonstration de bilirubine est par contre un argument fort pour une origine hémorragique mais ne se retrouve qu'après la 12<sup>ème</sup> h de saignement). | |||
<p style="text-align: justify">Diag étiologique :</p> | |||
*'''<u>Angio-CT</u>''' très performante pour localiser un anévrisme/ une MAV | |||
*La place de l'angio-IRM est mal définie | |||
*'''<u>Angiographie conventionnelle</u>''' impérative si angio-CT négatif, demeure le GOLD STANDARD | |||
*Selon contexte : hémocs (suspicion d'anévrismes mycotiques), écho rénale (polykystose rénale), biopsies cutanées et biol (vasculite et collagénoses),… | |||
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=== Traitements === | |||
<p style="text-align: justify">! envisager tt purement palliatif si :</p> | |||
*Grade Hunt et Hess initial à V + > 70 ans + Fisher 4 avec destruction cérébrale majeure | *Grade Hunt et Hess initial à V + > 70 ans + Fisher 4 avec destruction cérébrale majeure | ||
<p style="text-align: justify">Sinon, débuter :</p> | |||
| *<u>Prise en charge générale des AVC hémorragique avec les adapatations suivantes</u> : | ||
**Monito EEG recommandé (lésions fortement épileptogènes sauf fosse post) | |||
**Perf NaCl 0,9% ~40 ml/kg/j + 20mEq KCl/L | |||
**Les hypoNa sont fréquentes et n'imposent pas une correction si asymptomatiques et > 125 mmol/l. Tt par NaCl 0,9% (+- urée), éviter restriction hydrique ! | |||
*<u>Prise en charge générale des AVC hémorragique avec les adapatations suivantes</u> | **Si survenue d'un diabète insipide → 1-désamino-8-D-arginine vasopressine SC | ||
**En cas d'œdème cérébral : traitement médical, la chir décompressive/ d'évacuation n'a démontré une utilité que si : | |||
***Hématome cérébelleux compressif | |||
***Hématome lobaire > 50 cm³ avec détérioration clinique malgré un tt med bien conduit ou d'origine malformative | |||
*Pas de consensus quant à une prophylaxie anti-E. Traiter les patients à risque ? (Fisher 3-4, lésions intraparenchymateuses, coma, hématome sous-dural,…) | |||
*Pas de consensus quant à une prophylaxie anti-E. Traiter les patients à risque ? (Fisher 3-4, lésions intraparenchymateuses, coma, hématome sous-dural,…) | |||
*<u>Traitement étiologique = prévention d'un resaignement</u> (max dans les 72h) | *<u>Traitement étiologique = prévention d'un resaignement</u> (max dans les 72h) | ||
**Anévrismes artériels : | |||
***Traitement endovasculaire (embolisation de coils) = 1<sup>er</sup> choix | |||
***Microneurochir (si hématomes menaçants / terrain particulièrement à risque) | |||
**Malformations artério-veineuses | |||
***Traitement endovasculaire (injection d'une colle) = 1<sup>er</sup> choix | |||
***Microneurochir | |||
***Gamma-Knife (! le processus prend 1-3 ans → à réserver aux micro-vaisseaux inatteignables / échec des autres techniques) | |||
*<u>Prévention du vasospasme</u> : | |||
**Possible pour toutes les HSA, mais risque plus important dans les HSA anévrismales. EBM pour nimotop existe seulement pour HSA anévrismales → à arrêter si présence d'un anévrisme raisonnablement exclu. | |||
**Décubitus | |||
**Nimotop (nimodipine) 60mg 6x/j PO (1-2 mg/h IV ssi PO impossible) durant 21j, mi-dose si insuffisance hépatique – pas de démonstration d'un effet sur vasospasme mais pronostic fonctionnel à 1 an amélioré | |||
**Statines : tendance favorable de petites études mais pas d'EBM encore dispo… Vu relative inocuité et efficacité potentielle → à instaurer jusqu'à preuve du contraire (préférer celles à longue demi-vie : atorvastatine > rosuvastatine >>> lovastatine > simvastatine > pravastatine > fluvastatine) ex : atorvastatine 40mg/j PO durant 21j | |||
**La triple H therapy n'a jamais démontré son efficacité… en tout cas ne jamais instaurer une hyperhydratation/ amines sur un anévrisme non traité (risque de saignement) ! | |||
*<u>Prévention du vasospasme</u> | |||
*<u>Traitement d'un vasospasme</u> | *<u>Traitement d'un vasospasme</u> | ||
**"Triple H Therapy" (! pas d'EBM !) : | |||
***Hypervolémie et Hémodilution : perfs d'albumines humaines/ macromolécules mais maintenir Htc <u>></u> 35%. L'inhibition de la natriurèse par fludrocortisone peut être utile. | |||
***HTA induite : dobutamine à faibles doses (! Monito de la PCP à maintenir à14-16mmHg si nécessité d'utiliser de fortes doses) pour obtenir une augmentation de TAS de 20mmHg en visant 18-20cmHg et un index cardiaque entre 3 et 3,5 l/min/m² | |||
***Complications : OPH, ischémie myocardique, hyponatrémie, récidive hémorragie cérébrale, œdème cérébral, IRA,… | |||
**Prolonger nimotop jusqu'à 6 semaines | |||
**Envisager tt endovasculaire (angioplastie au ballon et/ou injection de papavérine/ nimodipine/ milripone) | |||
*<u>Traitement d'une éventuelle hydrocéphalie aiguë symptomatique</u> | *<u>Traitement d'une éventuelle hydrocéphalie aiguë symptomatique</u> | ||
**Mise en place d'un drain ventriculaire avec ABth prophylactique (remplacer par une dérivation ventriculopéritonéale si nécessaire > 10j) et maintenir PIC ~15mmHg / ventriculostomie | |||
**En cas d'HH intraventriculaires avec hydrocéphalie obstructive et HTIC : envisager fibrinolyses intraventriculaires (4mg rt-PA injectés dans les ventricules latéraux) répétées durant 1-3j jusqu'au nettoyage avec contrôles CT-scan. | |||
=== Complications précoces fréquentes === | |||
<p style="text-align: justify">Outre le saignement initial, 3 types de complications contribuent de façon comparable à la mortalité d'une HSA : resaignement, vasospasme et complications médicales (++ arythmies, OAP, sepsis, MOF).</p> | |||
*<u>Resaignement</u> : 5-10% dans les 72h → mortalité > 70% | |||
*<u>Vasospasme</u> (J0-J15), angiographique dans 30-70%, entraînant un AVC ischémique dans 15-20% | |||
**Vasospasme précoce (10% des HSA) : immédiat et jusqu'à 4h post-HSA. Un WFNS élevé est prédictif de sa présence. N'est pas prédictif de vasospasme tardif. | |||
***Si symptomatique et découvert au cours de l'angiographie, il doit être traité en même temps que l'anévrisme en urgence. S'il est une simple découverte angiographique, il n'impose pas d'accélérer l'intervention. | |||
**Vasospasme tardif : ++ J4 à J14 = réduction segmentaire prolongée et réversible de la lumière d'une artère de l'espace sous-arachnoïdien survenant près ou à distance de la source de l'HSA. | |||
***'''= principale cause de morbi-mortalité''' | |||
***Facteurs prédictifs de survenue : Fisher modifié élevé, < 50 ans, hyperglycémie | |||
***Clinique : fièvre (facteur favorisant et aggravant + peut résulter d'un SIRS sur le saignement ou le spasme), altération de la conscience, céphalées croissantes, déficit focal, HTA. Installation en qq min – heures. | |||
Outre le saignement initial, 3 types de complications contribuent de façon comparable à la mortalité d'une HSA : resaignement, vasospasme et complications médicales (++ arythmies, OAP, sepsis, MOF). | ***Biol et gazo : possibles hyperleucocytose/ hypoNa/ hypercapnie/ acidose | ||
< | ***Dépistage par réalisation régulière d'un dupplex transcrânien | ||
***Diag : exclusion des autres causes d'altération neuro → angiographie : diag + tt endovasculaire | |||
*<u>Hydrocéphalie</u> | |||
*<u>Syndrome de perte de sel</u> (CSWS) → hyponatrémie avec diurèse élevée et signes d'hypovolémie, hémoconcentration et déshydratation. Osmolalité urinaire >> osmolalité sanguine. Tt par perfs de NaCl, éviter restricution hydrique. (< sécrétion inappropriée de peptides natriurétiques ?). Toute hypoNa en post-HSA (10-30% des patients) doit être considérée comme un CSWS. | |||
*<u>SIADH</u> plus rare que le CSWS → hypoNa, pas d'hypovolémie, oligurie, hémodilution. Tt par restriction hydrique et urée min 15g/j +- perf NaCl 0,9% | |||
*<u>Survenue d'un diabète insipide</u> (à évoquer si diurèse > 300ml/h ou hyperNa) sur souffrance post-hypophsaiire/hypothalamique. Critères diag : diurèse horaire > 4ml/kg + osmolalité urinaire basse + densité urinaire). Peut fréquent. Tt par desmopressine | |||
*<u>Complications communes à tous les AVC</u> : OAP neurogénique (! ARDS !), arythmies, crises E, infections, TVP, EP,… | |||
<p style="text-align: justify">'''<u>Attitude en cas de dégradation neurologique brutale au décours d'une HSA</u>''' :</p><p style="text-align: justify">Réalisation en urgence de :</p> | |||
*Biol : troubles hydro-électriques/ métabolique ? | |||
< | |||
'''<u>Attitude en cas de dégradation neurologique brutale au décours d'une HSA</u>''' : | |||
Réalisation en urgence de : | |||
*Biol : troubles hydro-électriques/ métabolique ? | |||
*ECG | *ECG | ||
*CT-scan : hydrocéphalie aiguë ? resaignement ? | *CT-scan : hydrocéphalie aiguë ? resaignement ? | ||
*EEG : crise E ? | *EEG : crise E ? | ||
*Dupplex transcrânien (peu sensible) : vasospasme ? | *Dupplex transcrânien (peu sensible) : vasospasme ? | ||
<p style="text-align: justify">En cas de négativité de ces examens et/ ou de Dupplex positif :</p> | |||
En cas de négativité de ces examens et/ ou de Dupplex positif : | *Angiographie : vasospasme ? | ||
=== Complications tardives fréquentes === | |||
*<u>Resaignement</u> | *<u>Resaignement</u> | ||
*<u>Hydrocéphalie normotensive</u> (→ triade troubles de la marche/ cognitifs/ spinctériens) sur feutrage de l'arachnoïde au niveau des granulations de Pacchioni | *<u>Hydrocéphalie normotensive</u> (→ triade troubles de la marche/ cognitifs/ spinctériens) sur feutrage de l'arachnoïde au niveau des granulations de Pacchioni | ||
=== Evolution - pronostic === | |||
<p style="text-align: justify">Mortalité globale de 30-60%. 25% de déficit invalidant chez les survivants. Le principal facteur pronostic d'une bonne récupération est l'âge : 86% pour les 18-29 ans, 26% pour les <u>></u> 70 ans.</p> | |||
*HSA → % de décès au: | |||
**1<sup>er</sup> jour = ~10% | |||
**1<sup>ère</sup> semaine = 27% | |||
**6 semaines = 55% | |||
Mortalité globale de 30-60%. 25% de déficit invalidant chez les survivants. Le principal facteur pronostic d'une bonne récupération est l'âge : 86% pour les 18-29 ans, 26% pour les <u>></u> 70 ans. | **1 an = 63% | ||
<p style="text-align: justify">Or, la mort est souvent due à un resaignement (un 2<sup>ème</sup> saignement est toujours plus grave que le 1<sup>er</sup>) → importance du traitement étiologique en urgence ! Risque de saignement en l'absence de traitement :</p> | |||
*HSA → % de décès au: | *d'un anévrisme ayant déjà saigné : 50% dans les 6 mois puis 3% /an (risque cumulatif !) | ||
*d'une malformation artério-veineuse ayant déjà saigné : 3% /an (risque cumulatif !) | |||
*d'un anévrisme intact (découverte fortuite/ dépistage) : 1% / an (risque cumulatif) | |||
Or, la mort est souvent due à un resaignement (un 2<sup>ème</sup> saignement est toujours plus grave que le 1<sup>er</sup>) → importance du traitement étiologique en urgence ! | |||
=== Prévention primaire et secondaire === | |||
*Information des médecins/ du public, éradication des FR modifiables | *Information des médecins/ du public, éradication des FR modifiables | ||
*Dépistage (Angio-CT) des populations à risque (polykystose rénale familiale dominante ou <u>></u> 2 parents au 1<sup>er</sup> degré (ou jusqu'au 3<sup>ème</sup> selon litt) degré ayant présenté une HSA) | *Dépistage (Angio-CT) des populations à risque (polykystose rénale familiale dominante ou <u>></u> 2 parents au 1<sup>er</sup> degré (ou jusqu'au 3<sup>ème</sup> selon litt) degré ayant présenté une HSA) | ||
*'''Traitement systématiques des anévrismes ayant saigné (tt en urgence) ou non''' | *'''Traitement systématiques des anévrismes ayant saigné (tt en urgence) ou non''' |
Version du 8 août 2014 à 20:31
Prise en charge commune aux hémorragies cérébrales
Cf prise en charge générale des AVC ischémique, à l'exception de :
- Consensus = maintenir la TA sous 180/105 (baisse trop importante à risque d’aggraver l’ischémie péri-lésionnelle, TA trop élevée à risque de récidive hémorragique…)
- Suspendre tout tt anticoagulant (même en cas de valve mécanique) ou antiplaquettaire et administrer antidotes si nécessaire. L'héparine/ HBPM à doses prophylactique peut être commencée à J2 (! Contrôles aPTT/ taux d'anti-Xa).
- Une suspension du tt anticoagulant durant 10-14j entraîne une augmentation de 1-20% des événements emboliques selon la pathologie
- La reprise des anticoagulants à dose curative peut être réévaluée à J10-J14
La PEC d'un AVC HH est à débuter à l'USI et à continuer sur un plateau neurochir ! Des lésions HH multiples / co-existant avec des plages ischémiques / survenant chez un immunodéprimé doit faire évoquer une vasculite infectieuse du SNC et une TVC.
Hémorragies intraparenchymateuses (= intracérébrales) non traumatiques
Représentent ~10-20% des AVC. Mortalité ~50% à 1 an (9% à 30j) ! Morbidité des survivants plus faible que pour les AVC ischémiques.
Etiologies et facteurs de risque
HIC primaires (80-85%) :
- HTA (par formation de microanévrysmes, de lipohyalinose,…) = 1ère cause (> 50%), plus fqt si > 50 ans
- ++ noyaux gris > capsule interne, tronc cérébral et cervelet
- Qq cas d'HIC sur pics hypertensifs chez des sujets normotendus
- Angiopathie amyloïde cérébrale (~30%, y songer pour les sujets âgés car 40% des > 85 ans sont atteints de cette pathologie pouvant être responsable d'une démence)
- ++ lobaires
- Autres FR : tabac (RR x 2,5), alcoolisme (> 2 verres/j = corrélation démontrée), diabète, hypocholestérolémie (?), noirs, hispaniques, asiatiques
HIC secondaires (15-20%) :
- Malformations artério-veineuses et cavernomes (5-10%) (++ si jeune : 30%)
- ! Anomalie veineuse de développement associée à 30% des cavernomes → angio-IRM de dépistage systématique en cas de découverte d'un cavernome
- Traitement anticoagulant (4-20%, ++ AVK : RR x10) ou antiplaquettaire
- Autres : tumeurs (5-10%, ++ malignes), troubles de la coag, vasculites, amphétamines, cocaïne, endocardite infectieuse et autres causes d'anévrismes mycotiques, alcoolisme aigu/ chronique, décours d'une crise migraineuse (rare), neurochir ou chir carotidienne/ cardiaque, origine veineuse, drépanocytose, secondaire à une ischémie, une HSA ou une thrombose veineuse cérébrale (jusqu'à 5% des cas chez les < 50 ans selon les séries !), thrombolyse pour AVC ischémique, drépanocytose,…
Les étiologies constituant une potentielle urgence thérapeutique sont : TVC, MAV et autres aN vasculaires, tumeurs cérébrales, aN de la coag.
Clinique
! Aucun score clinique ne permet de différencier un AVC ischémique d'une HIC !
→ typiquement : début brutal avec céphalées (50%) +- V+ +- signes de localisation (hémiparésie ++) +- troubles de la vigilance +- crise E (15%) +- signes méningés (extension à l'espace sous-arachnoïdien). Cependant, la clinique est généralement insuffisante pour distinguer une hémorragie intra-parenchymateuse d'un AVC ischémique.
Les signes de localisation sont :
- Putamen → capsulo-lenticulaire (35-50%) → hémiparésie controlat et hémianesthésie, hémianopsie homonyme, aphasie (si G)/ héminégligence (si D), troubles de la conscience avec déviation homolatérale des yeux et pupilles N.
- thalamus (10-15%) → hémihypoesthésie et hémiparésie controlat, hémianopsie homonyme controlat, paralysie du regard vertical/horizontal, nystagmus
- cervelet (15%) → céphalées occipitales sévères, N+, V+, ataxie du tronc, risque de compression du tronc cérébral (avis neurochir)
- protubérance (10%) → coma, myosis, anomalies oculomotrices, tétraparésie avec posture en extension bilatérale.
- substance blanche = sous-corticales = lobaires (20-30%) → très variable selon la localisation
Si HIP massive → risque de coma et décès très rapide par compression des structures mésodiencéphaliques.
Examens complémentaires
- CT-scan = Gold Standard aux urgences
- Sans contraste → hyperdensité d'emblée (évoluera par la suite vers une iso puis hypodensité, perte de 2UH/j). Suffit au diagnostic dans la plupart des cas. Exception : Htc bas → possiblement isodense
- Injection de PC si : HH lobaire/ fosse post, < 50 ans, sexe F, absence de notion d'HTA ou troubles de la coag, présence d'une HH intra-ventriculaire
- IRM
- L'image évolue en fonction du temps écoulé (composition de l'hématome) et de la séquence:
- stade hyperaigu : oxyHb : hyperintense en T2/FLAIR
- stade aigu (qq j) : déoxyHb : hyperintense en T1, hypointense en T2/FLAIR/T2*
- 1ère sem : metHb intracellulaire : hyperintense en T1/T2/FLAIR, hypointense en T2*
- stade tardif (>1mois) : hémosidérine : hypointense en T1/T2*
- T2* est une séquence nécessaire pour détecter les microhémorragies (vasculopathies des petites artères telle qu'une angiopathie amyloïde cérébrale)
- Indispensable si suspicion cavernome / angiopathie amyloïde
- L'image évolue en fonction du temps écoulé (composition de l'hématome) et de la séquence:
- Angio-IRM (ou Angio-CT)
- Indispensable si suspicion HIC secondaire à une thrombose veineuse cérébrale
- Angiographie
- Indispensable si suspicion HIC secondaire à une MAV/ anévrisme/ fistule durale et CT/IRM négatifs
- Biol pour identifier des troubles de la coag
- Echo-cœur + Hémoccs systématique en cas de t° (endocardite ?)
En cas de localisation non typique d'un hypertendu/ en l'absence d'HTA connue/ en cas de récidives inexpliquées, une IRM/ angio-IRM/ angiographie selon l'orientation clinique doit être pratiquée en urgence avant toute chirurgie. Si une chir n'est pas nécessaire, ces examens peuvent éventuellement être exécutés à distance.
Complications
- Hémorragie intra-ventriculaire (35-50% → augmente la mortalité à 30j à 43%) et hydrocéphalie
- Œdème cérébral (aggravation possible jusqu'à J14)
- Crises E (30%)
- Ischémie péri-hémorragique ? non démontré
Traitement
- Prise en charge commune aux AVC hémorragiques
- Tt étiologique si possible
- ! dans tous les cas une HIC secondaire à une thrombose veineuse cérébrale doit être anticoagulée !
- Anévrisme/ MAV → envisager acte endovasculaire
- Drépanocytose → pas d'EBM, hydratation, folates, antid+, envisager échanges transfusionnels (toujours avant chir / artériographie)
- Prise en charge endocardite,…
- Monito de la PIC conseillé si ventilation mécanique
- Neurochir si (rarement nécessaire, pas d'EBM quant aux indications) :
- Envisager craniotomie et évacuation si : HIC superficielle (caillot sous-cortical à < 1cm de la surface et respectant les noyaux gris) + baisse du glasgow dès passage < 8 ou cérébelleuse symptomatique/ avec hydrocéphalie obstructive
- Envisager aspiration stéréotaxique si HIC profonde avec effet de masse
- Envisager drainage ventriculaire (/ lombaire si hydrocéphalie communicante) si hydrocéphalie aiguë symptomatique +- instillation intraventriculaire de fibrinolytiques
- ABth prophylactique systématique !
- Le recours à la chirurgie doit être évité autant que possible en cas d'HH sur angiopathie amyloïde cérébrale (évolution spontanée généralement favorable, risque de récidive HH induite par la chir très important)
- L'administration préventive systématique de facteur rVIIa dans les 4 premières heures est toujours en cours d'évaluation…
- Mobilisation et revalidation dès que possible à l'USI/ Stroke-Unit
Bilan non urgent
Semblable à celui des AVC ischémiques. Si la localisation est typique de celle de l'hypertendu et qu'il y a une notion claire d'HTA, aucune autre imagerie qu'un CT à 24-48h n'est nécessaire.
Prévention secondaire et récidives
! 70% des récidives d'HIC sont mortelles !
- Risque de récidive en cas d'HTA non contrôlée : 2,9-5,4% par an
- Risque de récidive en cas de maintien d'un tt anticoagulant : 0,3-3,7% par an si INR 2-4,5 (ce risque augmente de 40% à chaque élévation de 0,5 de l'INR)
- Risque de récidive HH d'un cavernome = 0,7% par an par cavernome
Prévention secondaire :
- Contrôle systématique de la TA en priorité par 1 IEC (baisse le risque de récidive à 4 ans de 50% !) et 1 diurétique (++ perindopril + indapamide), viser < 12/8 + mesures hygiéno-diététiques
- Sevrage éthylotabagique
- Lutte contre l'obésité
- Si Malformation Artério-Veineuse :
- Traitement endovasculaire (injection d'une colle) = 1er choix
- Microneurochir (à réaliser idéalement à 3 mois post-HIC)
- Gamma-Knife (! le processus prend 1-3 ans → à réserver aux micro-vaisseaux inatteignables / échec des autres techniques)
- Exérèse chir des cavernomes (Gamma-Knife si inaccessibles)
Pas de CI formelle, mais éviter les antiplaquettaires et anticoagulants (en particulier en cas d'angiopathie amyloïde) si nécessaire
Hémorragies sous-arachnoïdiennes (= méningées) non traumatiques
~5% des AVC (1/10000 hab/an) mais le plus fréquent et responsable de la plus grande morbi-mortalité chez les < 50 ans (mortalité de 20-50%, 10% meurent avant d'arriver à l'hopital). Pic à 55 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes. ~1,5 femmes pour 1 homme.
Etiologies
- 60-85% : rupture d'anévrisme = faiblesse au niveau de la limitante élastique interne de la paroi, surtout au niveau de la division d'un vaisseau → dilatation → formation d'une poche susceptible d'éclater → possible mort foudroyante)
- Origine congénitale = l'immense majorité
- +++ non héréditaire
- Entrant dans le cadre de maladies malformatives héréditaires, justifiant un dépistage si : polykystose rénale ou au moins deux apparentés au 1er degré avec HSA
- Vasculites infectieuses (2,5% des anévrismes) = "anévrisme mycotique" = rares
- Bactériens < ++ endocardites, borreliose,…
- Fongiques (aspergillus, phycomycètes) et parasitaires < ++ foyers de voisinage (++ sinusites), endocardites à candida
- Virus : vasculite post-zostérienne, HIV,…
- Vasculites non infectieuses < LED, PAN, Horton, Churg-Strauss, Wegener, Behçet, vasculites primitives, toxiques (cocaïne,…),…
- Hémoglobinopathies : ++ drépanocytose (occlusions artérielles répétés)
- Dissections artérielles < vasculites, trauma, dysplasies fibro-musculaires, spontanées. A haut risque de saignement
- Anévrismes métastatiques < embolisation de C néo (myxome cardiaque, choriocarcinome, carcinome bronchogénique, carcinomes indifférenciés,…)
- Radiothérapie encéphalique
- Trauma crâniens et chirurgie (transphénoïdale, paranasale, carotidienne,…)
- Syndrome de Moya-Moya
- ! Anévrismes occultes : une HSA au niveau de la fissure interhémisphérique ant ou de la vallée sylvienne sans anévrisme retrouvé impose des angiographies répétées (70% et 30% d'anévrismes retrouvés ensuite)
- Origine congénitale = l'immense majorité
- 15-40% : idem que les hémorragies intraparenchymateuses, +++ angiome artério-veineux (= "anévrisme" [terme impropre, il s'agit ici d'un shunt] artério-veineux, = MAV = artère se drainant dans une veine → l'angiome peut saigner ou générer des crises d'épilepsie), tumeurs (métas et carcinomatose méningée, hypophysaires,…), troubles de la coag, anévrismes mycotiques, extension d'une HIP à l'espace sous-arachnoïdien, hémoglobinopathies (++ drépanocytose), toxiques (++ cocaïne, amphétamines)…
- Jusqu'à 10% des cas restent d'étiologie indéterminée après bilan exhaustif (++ HSA périmésencéphaliques) → pronostic généralement favorable. 2-5% de récidives
- HSA spinales : < 1% des HSA. A suspecter si HSA sans cause évidente avec douleurs spinales prédominantes.
Facteurs de risque
- Modifiables : tabagisme (x 2-4, x11 si > 20cig/j !), alcoolisme > 40g/j, HTA (x3-4), COC (controversé), cocaïne, AAS (controversé)
- Non modifiables : polykystose rénale autosomique dominante, anévrisme intracrânien familial (< 10% des HSA), maladie d'Ehlers-Danlos (contesté)
Facteurs précipitants
Effort (sport, sexe, toux, défécation,…) précédant 50% des HSA, séjour à > 2500 m, intoxications aiguës (cocaïne, alcool, tabac)
Clinique
Triade caractéristique :
- Céphalée brutale, "en coup de poignard", "la plus intense jamais vécue"
- Toute céphalée aiguë inhabituelle sans explication évidente doit faire suspecter une HSA
- Possible notion d'une "céphalée sentinelle" (10-40%) dans les semaines précédant la rupture
- Nausées et vomissements
- Perte de connaissance brève mimant une syncope (1-2 minutes)
Autres signes possibles:
- crise E
- signes neuros focaux :
- paralysie oculomotrice (++ anévrisme ACP)
- parésie des MI (++ anévrisme ACA)
- nystagmus / syndrome cérébelleux (++ anévrisme fosse post)
- aphasie/ hémiparésie/ négligence visuelle (++ anévrisme ACM)
- agitation et troubles de la conscience
- HTA
- Hyperglycémie
- Signes méningés (raideur de nuque, Lasègue, Kernig, Brudzenski), svt absents les 1ères heures!
- Hémorragie vitréenne (syndrome de Terson)
- Nucalgies, torticolis
- Qq jours plus tard : lombo-dorsalgies, sciatalgies
Examens complémentaires urgents
Diagnostic d'HSA :
- CT-scan sans PC (toujours si anamnèse positive avec la triade clinique, > 90% positif dans les 12 1ères heures, le sang apparaît hyperdense). Enventuellement IRM (FLAIR) chez la femme enceinte
- PL si forte suspicion clinique avec CT négatif et pas de signe d'HTIC (! ni la méthode des 3 tubes ni la recherche de GR crénelés ne permettent d'exclure une PL traumatique ! un aspect xanthochromique du LCR et la démonstration de bilirubine est par contre un argument fort pour une origine hémorragique mais ne se retrouve qu'après la 12ème h de saignement).
Diag étiologique :
- Angio-CT très performante pour localiser un anévrisme/ une MAV
- La place de l'angio-IRM est mal définie
- Angiographie conventionnelle impérative si angio-CT négatif, demeure le GOLD STANDARD
- Selon contexte : hémocs (suspicion d'anévrismes mycotiques), écho rénale (polykystose rénale), biopsies cutanées et biol (vasculite et collagénoses),…
Traitements
! envisager tt purement palliatif si :
- Grade Hunt et Hess initial à V + > 70 ans + Fisher 4 avec destruction cérébrale majeure
Sinon, débuter :
- Prise en charge générale des AVC hémorragique avec les adapatations suivantes :
- Monito EEG recommandé (lésions fortement épileptogènes sauf fosse post)
- Perf NaCl 0,9% ~40 ml/kg/j + 20mEq KCl/L
- Les hypoNa sont fréquentes et n'imposent pas une correction si asymptomatiques et > 125 mmol/l. Tt par NaCl 0,9% (+- urée), éviter restriction hydrique !
- Si survenue d'un diabète insipide → 1-désamino-8-D-arginine vasopressine SC
- En cas d'œdème cérébral : traitement médical, la chir décompressive/ d'évacuation n'a démontré une utilité que si :
- Hématome cérébelleux compressif
- Hématome lobaire > 50 cm³ avec détérioration clinique malgré un tt med bien conduit ou d'origine malformative
- Pas de consensus quant à une prophylaxie anti-E. Traiter les patients à risque ? (Fisher 3-4, lésions intraparenchymateuses, coma, hématome sous-dural,…)
- Traitement étiologique = prévention d'un resaignement (max dans les 72h)
- Anévrismes artériels :
- Traitement endovasculaire (embolisation de coils) = 1er choix
- Microneurochir (si hématomes menaçants / terrain particulièrement à risque)
- Malformations artério-veineuses
- Traitement endovasculaire (injection d'une colle) = 1er choix
- Microneurochir
- Gamma-Knife (! le processus prend 1-3 ans → à réserver aux micro-vaisseaux inatteignables / échec des autres techniques)
- Anévrismes artériels :
- Prévention du vasospasme :
- Possible pour toutes les HSA, mais risque plus important dans les HSA anévrismales. EBM pour nimotop existe seulement pour HSA anévrismales → à arrêter si présence d'un anévrisme raisonnablement exclu.
- Décubitus
- Nimotop (nimodipine) 60mg 6x/j PO (1-2 mg/h IV ssi PO impossible) durant 21j, mi-dose si insuffisance hépatique – pas de démonstration d'un effet sur vasospasme mais pronostic fonctionnel à 1 an amélioré
- Statines : tendance favorable de petites études mais pas d'EBM encore dispo… Vu relative inocuité et efficacité potentielle → à instaurer jusqu'à preuve du contraire (préférer celles à longue demi-vie : atorvastatine > rosuvastatine >>> lovastatine > simvastatine > pravastatine > fluvastatine) ex : atorvastatine 40mg/j PO durant 21j
- La triple H therapy n'a jamais démontré son efficacité… en tout cas ne jamais instaurer une hyperhydratation/ amines sur un anévrisme non traité (risque de saignement) !
- Traitement d'un vasospasme
- "Triple H Therapy" (! pas d'EBM !) :
- Hypervolémie et Hémodilution : perfs d'albumines humaines/ macromolécules mais maintenir Htc > 35%. L'inhibition de la natriurèse par fludrocortisone peut être utile.
- HTA induite : dobutamine à faibles doses (! Monito de la PCP à maintenir à14-16mmHg si nécessité d'utiliser de fortes doses) pour obtenir une augmentation de TAS de 20mmHg en visant 18-20cmHg et un index cardiaque entre 3 et 3,5 l/min/m²
- Complications : OPH, ischémie myocardique, hyponatrémie, récidive hémorragie cérébrale, œdème cérébral, IRA,…
- Prolonger nimotop jusqu'à 6 semaines
- Envisager tt endovasculaire (angioplastie au ballon et/ou injection de papavérine/ nimodipine/ milripone)
- "Triple H Therapy" (! pas d'EBM !) :
- Traitement d'une éventuelle hydrocéphalie aiguë symptomatique
- Mise en place d'un drain ventriculaire avec ABth prophylactique (remplacer par une dérivation ventriculopéritonéale si nécessaire > 10j) et maintenir PIC ~15mmHg / ventriculostomie
- En cas d'HH intraventriculaires avec hydrocéphalie obstructive et HTIC : envisager fibrinolyses intraventriculaires (4mg rt-PA injectés dans les ventricules latéraux) répétées durant 1-3j jusqu'au nettoyage avec contrôles CT-scan.
Complications précoces fréquentes
Outre le saignement initial, 3 types de complications contribuent de façon comparable à la mortalité d'une HSA : resaignement, vasospasme et complications médicales (++ arythmies, OAP, sepsis, MOF).
- Resaignement : 5-10% dans les 72h → mortalité > 70%
- Vasospasme (J0-J15), angiographique dans 30-70%, entraînant un AVC ischémique dans 15-20%
- Vasospasme précoce (10% des HSA) : immédiat et jusqu'à 4h post-HSA. Un WFNS élevé est prédictif de sa présence. N'est pas prédictif de vasospasme tardif.
- Si symptomatique et découvert au cours de l'angiographie, il doit être traité en même temps que l'anévrisme en urgence. S'il est une simple découverte angiographique, il n'impose pas d'accélérer l'intervention.
- Vasospasme tardif : ++ J4 à J14 = réduction segmentaire prolongée et réversible de la lumière d'une artère de l'espace sous-arachnoïdien survenant près ou à distance de la source de l'HSA.
- = principale cause de morbi-mortalité
- Facteurs prédictifs de survenue : Fisher modifié élevé, < 50 ans, hyperglycémie
- Clinique : fièvre (facteur favorisant et aggravant + peut résulter d'un SIRS sur le saignement ou le spasme), altération de la conscience, céphalées croissantes, déficit focal, HTA. Installation en qq min – heures.
- Biol et gazo : possibles hyperleucocytose/ hypoNa/ hypercapnie/ acidose
- Dépistage par réalisation régulière d'un dupplex transcrânien
- Diag : exclusion des autres causes d'altération neuro → angiographie : diag + tt endovasculaire
- Vasospasme précoce (10% des HSA) : immédiat et jusqu'à 4h post-HSA. Un WFNS élevé est prédictif de sa présence. N'est pas prédictif de vasospasme tardif.
- Hydrocéphalie
- Syndrome de perte de sel (CSWS) → hyponatrémie avec diurèse élevée et signes d'hypovolémie, hémoconcentration et déshydratation. Osmolalité urinaire >> osmolalité sanguine. Tt par perfs de NaCl, éviter restricution hydrique. (< sécrétion inappropriée de peptides natriurétiques ?). Toute hypoNa en post-HSA (10-30% des patients) doit être considérée comme un CSWS.
- SIADH plus rare que le CSWS → hypoNa, pas d'hypovolémie, oligurie, hémodilution. Tt par restriction hydrique et urée min 15g/j +- perf NaCl 0,9%
- Survenue d'un diabète insipide (à évoquer si diurèse > 300ml/h ou hyperNa) sur souffrance post-hypophsaiire/hypothalamique. Critères diag : diurèse horaire > 4ml/kg + osmolalité urinaire basse + densité urinaire). Peut fréquent. Tt par desmopressine
- Complications communes à tous les AVC : OAP neurogénique (! ARDS !), arythmies, crises E, infections, TVP, EP,…
Attitude en cas de dégradation neurologique brutale au décours d'une HSA :
Réalisation en urgence de :
- Biol : troubles hydro-électriques/ métabolique ?
- ECG
- CT-scan : hydrocéphalie aiguë ? resaignement ?
- EEG : crise E ?
- Dupplex transcrânien (peu sensible) : vasospasme ?
En cas de négativité de ces examens et/ ou de Dupplex positif :
- Angiographie : vasospasme ?
Complications tardives fréquentes
- Resaignement
- Hydrocéphalie normotensive (→ triade troubles de la marche/ cognitifs/ spinctériens) sur feutrage de l'arachnoïde au niveau des granulations de Pacchioni
Evolution - pronostic
Mortalité globale de 30-60%. 25% de déficit invalidant chez les survivants. Le principal facteur pronostic d'une bonne récupération est l'âge : 86% pour les 18-29 ans, 26% pour les > 70 ans.
- HSA → % de décès au:
- 1er jour = ~10%
- 1ère semaine = 27%
- 6 semaines = 55%
- 1 an = 63%
Or, la mort est souvent due à un resaignement (un 2ème saignement est toujours plus grave que le 1er) → importance du traitement étiologique en urgence ! Risque de saignement en l'absence de traitement :
- d'un anévrisme ayant déjà saigné : 50% dans les 6 mois puis 3% /an (risque cumulatif !)
- d'une malformation artério-veineuse ayant déjà saigné : 3% /an (risque cumulatif !)
- d'un anévrisme intact (découverte fortuite/ dépistage) : 1% / an (risque cumulatif)
Prévention primaire et secondaire
- Information des médecins/ du public, éradication des FR modifiables
- Dépistage (Angio-CT) des populations à risque (polykystose rénale familiale dominante ou > 2 parents au 1er degré (ou jusqu'au 3ème selon litt) degré ayant présenté une HSA)
- Traitement systématiques des anévrismes ayant saigné (tt en urgence) ou non